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Image de la superbe chaise de l'artiste SAB

vendredi 8 février 2013

DJANGO UNCHAINED : 10 (BONNES ?) RAISONS POUR NE PAS RATER CE FILM.





Je sais, j’arrive après la bataille. Le film est sorti depuis quelques semaines déjà. Mais c’est ainsi, quand on n’a pas de carte de presse, on n’est pas invitée à l’avant-première, et on doit se fier à son instinct avant de décider si oui ou non on ira le voir, en payant sa place comme tout le monde.
Donc, j’y suis allée, et j’ai adoré. Je vous laisse le soin d’en découvrir le synopsis icimais ce n’est pas là une prose qui vous mettra l’eau à la bouche.
Je vais donc essayer de le faire !

1)   C’est une parodie de western. Il y a les bons, et les méchants, donc. Les bons ont de bonnes raisons de traquer les méchants, qui sont très, mais vraiment, très méchants. Les bons agissent, certes au nom de l’argent, mais surtout au nom de l’amour. Il est annoncé comme une sorte de « western spaghetti ». On y parle pourtant allemand, ce qui est bien plus original que l’américain de l'Italien Sergio Leone, même si l’hommage à  son humour est nettement perceptible.


2)   C’est un film qui nous tient par ses acteurs, tous phénoménaux : l’Autrichien Christoph Waltz, qui a fait son chemin, depuis ses apparitions dans Rex chien flic (adoré de ma maman, en son temps) ou Inspecteur Derrick ! Déjà exceptionnel dans Inglorious Basterds, il nous bluffe totalement dès qu’il apparaît, dans la première scène, menant une carriole surmontée d’une molaire brinquebalante : il est censé être dentiste, mais de l'arracheur de dents, il n'a que  la mauvaise foi – servie par un dialoguiste de génie. Il y a bien sûr Leonardo DiCaprio, en vilain sudiste assoiffé de sang et de combats entre esclaves, et Jamie Foxx - le héros, esclave libéré par le personnage incarné par Waltz –,  dont on ne peut qu’approuver la quête meurtrière.  Le jeu en vaudra la chandelle.


3)   C’est un film distrayant : d'une durée annoncée de 2 heures 44 minutes, il passe à toute vitesse. C’est assez rare pour être souligné.

4)   C’est un film dont la musique vous saisit, à votre insu. Un mélange rauque de soul music des années 60, d’allusions aux sonorités stridentes des spaghetti westerns et même au rap contemporain. Un échantillon ici. Et encore ici, pour un clin d'oeil à Ennio Morricone.  

5)   C’est un film drôle : on est plié de rire aux moments les plus inattendus. À cause des dialogues, comme je l’ai déjà dit, qui jouent sur les différents niveaux de langue, (surtout en anglais) mais aussi de par le jeu des acteurs et grâce au comique de situation. La séquence qui montre des aspirants membres du Ku Klux Klan en train de se débattre avec leur cagoule aux trous (pour les yeux) mal placés est tout bonnement hilarante.

6)   C’est un film plein de suspense.  On se doute de ce qui va se passer, mais on est  surpris à plusieurs reprises. Et même renversé !

7)   C’est un film d’époque. Ceux et celles qui n’ont gardé de celle de l’esclavage aux USA que des flashes inspirés par Autant en emporte le vent, seront instruits par ce tableau réaliste d’une période pas si lointaine. On en sort admiratif du chemin parcouru. Au passage on y admire le travail des costumiers/costumières.  

8)   C’est un film qui montre la stupidité des théories racistes, telles que celles qui s'appuyaient sur la pseudo science appelée phrénologie.


Calvin Candie (DiCaprio, fascinant dans ce rôle) développe la théorie selon laquelle les noirs auraient dans le crâne une zone de servilité qui déterminerait leur état d’esclaves, et donc leur infériorité. Cette approche a eu ses adeptes bornés au XXème siècle aussi, avec les résultats que l’on connaît.) 
Voir ici pour une analyse en anglais. 
De même, dans Django, les maîtres sudistes écoutent la douce mélopée de la harpe tandis que leurs esclaves agonisent dans d’atroces souffrances. Cela résonne pour ceux d’entre nous qui se rappellent l’amour des  SS pour la grande musique…

9)    C’est un film riche en allusions. La plus belle, la plus énorme étant celle qui est faite à la légende de Siegfried : Django, le héros part en quête de sa bien-aimée nommée, non Brunehilde, mais Broomhilda (mot à mot « Hilda au balai ») – et, comme Siegfried, il vaincra tous les dragons pour la sauver, sa belle. 
  

Kerry Washington

10) C’est un film qui est donc immoral et moral à la fois. Immoral, car on y tue toutes les cinq minutes, de la manière la plus rouge qui soit. Le sang éclabousse l’écran, les boyaux éclatent, les balles touchent au cœur… les méchants, et le public, ravi de les voir ainsi trucidés. On tremble, jusqu'au bout, tout en se remémorant la phrase d’Alfred Hitchcock : 
 « It’s only a movie ! »
    Mais « What a movie ! » 


Alors, prêts pour un petit coup de bande annonce ? 

3 commentaires:

  1. Géniaux tes commentaires ! Pour tout dire j'hésitais à aller le voir et au vu de tes arguments je vais y courir ! Merci Cathy
    Georgette

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  2. merci cathy , tu m as donné envie d aller voir ce film ( super les extraits musicaux ) au prochain commentaire ??? Eliane

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  3. Etant donné que "Django déchaîné " est un film de Quentin Tarrantino et, en plus, avec l'acteur Leonardo DiCaprio - il s'agit d'un film qui, sans doute, va attirer un large public. Bien souvent, un bon film avec une partition de musique bien choisi devient une expérience inoubliable.

    Mais pourquoi utiliser le buste de Néfertiti ? A mon avis, l'image de la belle Cléopâtre aurait été un meilleur choix, et plus fidèle à l'histoire. Peut-être je pinaille trop ...... !

    Merci beaucoup pour la critique.

    Joseph

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