En vol

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Image de la superbe chaise de l'artiste SAB

dimanche 1 janvier 2023

IL N'Y A PLUS DE PROBLÈME

Chères lectrices et chers lecteurs de ce blog si inégalement alimenté depuis quelques mois, je suis heureuse de revenir ici vous souhaiter une année pleine de douceur – si toutefois vous parvenez à faire abstraction du monde brutal qui nous entoure... 

Alors, pour vous faire sourire un peu, je vous informe qu'il n'y a, de nos jours, plus aucun problème. Pas de problèmes d'énergie, de diplomatie, de conflits de tous ordres, rien de tout cela n'existe plus. 

Il n'y a plus que des "PROBLÉMATIQUES" ! 

Or, si vous cherchez un peu (contrairement à la plupart des journalistes, hormis ceux et celles de la presse écrite), vous verrez que le terme en question est tout d'abord un adjectif, qui "renvoie à quelque chose dont l'issue, la réalisation, l'action, la réalité est douteuse, aléatoire, incertaine : le résultat est problématique". Il a pour synonymes "aléatoire, douteux". On (les media, en particulier)  en a fait un substantif, qui se moque bien de sa définition originelle "un ensemble de questions qui s'applique à un domaine particulier".  Ce, notamment, en philosophie. 

Nous sommes donc loin de l'utilisation présente, récurrente, obsédante de ce terme, qui s'est substitué au bon vieux PROBLÈME. Je me demande si les élèves des sections scientifiques ont à présent à résoudre des problématiques de mathématiques, de sciences physiques et, si oui, à l'aide de quels outils langagiers ?

 

Gribouillis empruntés ici


Tout ça pour dire que, grâce à cette manipulation du français, nous, les auditeurs un peu simplets (je parle pour moi, ne vous vexez donc pas si vite !) sommes amenés à considérer que les énormes "problèmes" auxquels le monde est à présent confronté n'en sont plus : ils ne sont que des issues aléatoires, des obstacles douteux, des nœuds de questionnements qui ne disent plus leur nom, et dont la possible résolution ou expression sont la propriété exclusive de cerveaux au réseau méningé bien plus tortueux que le nôtre (NB. Que le mien !). 

Plus de PROBLÈME, alors ? 

Chouette, la vie est belle ! 

2023 s'annonce alors comme une rivière fluide, sans aucun méandre asséché, qui produira de l'énergie à gogo, de l'eau potable, l'éradication de tous les virus (y compris informatiques) et des nuages qui ne seront porteurs que de bonheur serein...

En tous cas, et AU FINAL (sic) c'est là le mal que je vous souhaite, ainsi que de continuer à rire, à sourire, à lire, à échanger, et à vous embrasser, sans la moindre ... problématique en matière de contagion, parce qu'IL FAUT SAVOIR (hé hé hé !) qu'EN FAIT, on est SUR une année impaire, donc très POSITIVE – ce dernier postulat, est de mon invention : pourquoi la presse aurait-elle le droit de lancer n'importe quoi,  et pas moi ? J'DIS ÇA, J' DIS RIEN... 

 



DU COUP, je poste cette photo de l'une des entrées d'immeubles niçois que je photographie avec passion. Aucun rapport avec ce qui précède ? Peut-être, mais c'est beau, non ? 

Je sais que vous me répondrez  juste : "CARRÉMENT".


PS. Ne prenez pas mal mes propos relatifs aux journalistes, je ne suis pas raciste, la preuve : ma meilleure amie travaille pour Le Quotidien du Sud* qui MET justement LE FOCUS sur ce genre de... trucs. 


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(*Même pas vrai.)