En vol

En vol
Image de la superbe chaise de l'artiste SAB

vendredi 27 juillet 2012

EFFETS D'ANNONCE

En effet, rien que quelques annonces aujourd'hui. 


Tout d'abord, pour ceux et celles qui n'ont pas encore lu LE REFUGE DES GENS, une petite mise en bouche est disponible ici. Vous pourrez entendre les deux extraits de ce recueil qui ont été lus sur Radio Suisse Romande.  Précédemment il y avait été fait lecture de Coeur d'artichaut, tiré de RECETTES À LA VIE, À L'AMOUR. 


Ensuite, je suis très heureuse d'avoir été accueillie sur le site de la galerie virtuelle 26, ART STREET - qui y présente également mon peintre favori. Promenez vous dessus, vous y ferez des découvertes étonnantes, y compris celle d'un jeune artiste de 12 ans au talent plus que prometteur. 


Si on m'avait prévenue que la web-télé passerait m'interviewer au dernier festival du livre de Nice, j'aurais engagée une "relookeuse" virtuelle avant d'accepter... Mais, bon, je suis restée, et nature. Si vous n'avez peur de rien, regardez ceci

Le 12 août prochain, je serai à la journée LIVRES EN FÊTE, à Saint Martin Vésubie, Place des Allées. Si vous êtes dans la région, profitez-en pour découvrir ce village dont l'histoire aussi est intéressante. Je vous en dirai plus bientôt. 

Et parce que le temps file plus vite que les nuages, je signale également deux dates en septembre :

Le jeudi 20 septembre, à 17 heures, j'animerai une rencontre-lecture à la BMVR (Bibliothèque Louis Nucéra) à Nice. Je ne vous mets pas le programme sous les yeux tant que mon nom y sera affiché en version écorchée ! Mais j'y serai, pour y parler, en particulier de LA RETRICOTEUSE - et du thème de la transmission. 




Également en septembre, je participerai aux journées du livre de Mandelieu, avec tous mes titres. 

Le nom de cet événement : DES LIVRES ET VOUS



Voilà. Ce sera tout pour l'instant. Je vous fais grâce d'octobre et de novembre, vous allez me dire que je fais passer l'été bien trop vite, et vous aurez raison. Certains l'ont assez attendu, alors profitons-en !





jeudi 19 juillet 2012

DU SHTETL À BROADWAY



    Je vous sens perplexes. Broadway, à la limite, cela vous parle, même si vous hésitez à passer le Var* trop souvent. Mais le premier mot, là, franchement, si vous êtes niçois**, cela ne vous évoque pas grand chose, sauf si vous avez lu un peu de Isaac Bashevis Singer, ou bien plus modestement (!) mes petites Recettes !

vendredi 13 juillet 2012

AU BOUT DE L'IMPASSE, UNE VOIX DE CAPE COD






Il y a quelques mois, j'avais mentionné ici  et ici la visite à Nice des élèves de Falmouth Academy, un lycée de Cape Cod, Massachusetts, qui est jumelé au Lycée d'Estienne d'Orves. 

J'avais également parlé des textes que certains ont écrits sur HISTOIRES FLOUES, à la demande de leur professeur de français, Dr Deborah Bradley. Leur qualité est telle que j'ai eu envie de les publier, avec leur autorisation, naturellement. Je viens de recevoir celle d'Isabelle Camarra, 17 ans, et je partage donc ce cadeau avec plaisir. Vous noterez aussi la justesse de son français. En prime, deux jolies photos de la jeune fille en question, car je ne savais laquelle choisir !


Et maintenant son texte :

                                                           Le 12 Avril, 2012

                                               L’EMPRISONNEMENT

           
Dans l’histoire Au Bout de L’impasse, l’emprisonnement physique provoque l’emprisonnement émotionnel et psychologique chez les victimes de l’holocauste, particulièrement Elsie. Elle peut échapper à cet emprisonnement un peu quand elle est plus vieille, mais il y a toujours une partie d’Elsie qui est attrapée dedans.
Quand l’histoire commence, Elsie est cachée dans un placard avec ses parents. Ici, elle doit rester sans parler, sans rire, et sans poser de questions. Elle est confinée à cette petite ‘chambre’ qui devient une sorte d’emprisonnement d’ignorance, de crainte, et d’isolement pour elle : 
« Balancement destucteur pour eux-mêmes, et pour leur enfant, dont ils niaient l’existence à vouloir trop la protéger. » (13).  Elle ne peut pas comprendre la situation, et donc son ignorance la piège. Tout ce qu’elle sait, c’est que ses parents lui disent qu’elle ne peut pas parler ou faire de bruit, et donc elle apprend à être silencieuse.  
Ce silence est un refuge pour Elsie, parce qu’elle ne doit pas expliquer tout ce qui se passe à tout le monde,  mais il a aussi un effet destructeur. Elle ne peut pas parler avec les autres, et donc elle ne peut pas guérir de son expérience traumatique. Ainsi  elle devient une prison pour elle-même. 
Après que ses parents sont enlevés, Elsie est trouvée par Madame Viale, qui l’amène à linstitut pour les sourdes, muettes, et aveugles.  Là, elle est emprisonnée par les fausses croyances : une religion inconnue, et une fausse identité. Elle se recule davantage dans son mutisme ; « Elle s’endormit sans pleurer, sans un mot, emmurée dans le silence qui serait son refuge pendant des années. » (p 25).  Elsie apprenait à être silencieuse quand elle était triste,  ou effrayée, ou refoulée. Peu à peu elle oubliait, ou peut être n’a jamais appris, de lutter pour elle-même. 
Finalement,  plus tard dans sa vie d’adulte, Elsie surmonte ces prisons, particulièrement son silence: Elle trouve sa voix, et elle peut vivre, nous supposons, une vie plutôt normale et contente. Initialement, la chose qui libère sa voix est sa colère quand elle lit la lettre de dénonciation de ses parents ; les émotions qu’elle avait senties avant été des émotions plus douces, comme la tristesse et la confusion, mais la colère est une émotion plus forte, et elle ne pouvait pas la supprimer. Quand la barrière se brise, sa voix peut retourner. En fait, dans son travail, Elsie embrasse sa voix ; elle devient une écrivaine et une traductrice trilingue pour les Nations Unis. Elle semble avoir une bonne vie, avec des amis, et des amants.
Tout de même, à la fin de l’histoire quand elle a soixante et onze ans, elle dit  « Derrière ce masque il y a la petite fille que je n’ai jamais quittée» (p. 103).  Il y a toujours une petite partie d’Elsie qui est attrapée dedans. C’est peut être un symptôme inévitable de la guerre, ou de l’expérience traumatique, ou peut être qu’elle n’a jamais trouvé sa voix totalement. Bien qu’elle trouve sa voix et mène une vie normale, il semble qu’il y ait des parties d’elle-même qui restent cachées au monde. Après tout, ce n’est que quand elle a plus de soixante et dix ans qu’elle écrit l’histoire de son enfance. Elle voit toujours son corps comme une prison pour l’esprit de la petite Elsie, parce qu’il y a une partie qui n’a jamais échappé, et qui restera là pour toujours. 


 C'est sensible et bien mené, n'est-ce pas ? Merci à elle. 


samedi 7 juillet 2012

MERCI JEWPOP !




Pour tous ceux et celles qui ne sont pas sur facebook, (et ils en ont le droit !) et qui ne l'ont donc pas encore lu, voici le premier article paru sur Le présent du passé.  

Le cheminement original, si personnel, de son auteur, Jonathan Aleksandrowicz, peut en désarçonner certains en début de lecture, mais je me suis trouvée très très émue par le titre et le contenu de cette chronique, surtout au regard de mon billet récent sur la symbolique de la plante. 

En effet, apprendre que mon histoire a pu faire éclore une fleur au coeur de ce jeune lecteur* au point d'apaiser ses tourments et de lui permettre de trouver ensuite un sommeil réparateur, voilà qui ne peut que me donner envie de continuer à cultiver les mots, et les images. 
Bon si  vous êtes tentés, allez-y, c'est ICI. Et profitez-en pour (re)découvrir les autres rubriques décoiffantes de ce site sans pareil. 



* Je l'ai espionné sur facebook !


Dernière minute : Visitez ce site pour découvrir de multiples talents. Ravie d'être du nombre. 

mardi 3 juillet 2012

ALINE FIDLER ENFIN SUR INTERNET


"TOUS DES PLOUCS !"



Aujourd’hui je voudrais que vous fassiez la connaissance de ma tante Aline, dont j’ai déjà parlé sur ce blog.
Quel intérêt, me direz-vous, et je vous comprends. Si quelqu’un m’annonçait ainsi un portrait de sa tata, pas sûr que je le lirais jusqu’au bout, sauf, bien entendu s’il s’agissait de celle d’un ou d’une amie proche !
Mais attendez un peu, vous comprendrez que cette tante là, vous allez me l’envier sous peu, et, comme moi, regretter qu’elle ait lâché les pédales de son piano à l’âge avancé de 91 ans, et surtout de ne jamais l’avoir rencontrée.