En vol

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Image de la superbe chaise de l'artiste SAB

vendredi 19 juin 2020

TAM TAM MON AMOUR !

Que l'on ne s'étonne pas trop vite de cet intitulé, et surtout que l'on n'aille pas s'imaginer que je me sois prise d'un amour immodéré pour la musique africaine. Non que celle-ci me laisse indifférente, ni que je dédaigne le rythme de ses tambourins mais, en l'occurrence, il s'agit d'un tout autre instrument que je souhaite honorer aujourd'hui : un élément de mobilier tout entier dédié à notre bien-être. 



Mon Tam Tam à moi est né en 1968, et son père s'appelait Henry Massonnet. Lorsque celui-ci l'a créé, il était sûrement loin d'imaginer que ce tabouret iconique (car c'est bien ce qu'il est devenu) se vendrait à 12 millions d'exemplaires dans le monde rien qu'en une décennie, ni que sa forme rassurante, mi sablier, mi diabolo, continuerait de  séduire au 21ème siècle. 

Certes, l'engouement actuel pour les seventies n'y est pas pour rien, mais à mon avis, les ex-fans des sixties ont d'autres raisons de le chérir, que son créateur n'aurait pas imaginées une seconde : 

Tam Tam se décline en de nombreuses couleurs, ce qui lui permet de se marier à tous les décors, et/ou à servir de sculptures extérieures originales. 



Il est léger, et maniable : on peut le déplacer sans peine, même lorsque la faculté de médecine vous a interdit de porter des objets lourds.

Il est surprenant : on peut dissimuler des trésors à l'intérieur de son pied. Les enfants sont ravis de le démonter pour y découvrir un petit cadeau surprise, par exemple. 




Il fait office de joujou pour les mêmes bambins, qui s'amusent volontiers à le faire rouler d'avant en arrière, le ventre coincé en son milieu.



Il est confortable : son assise moulée n'est pas dure du tout. Une soirée passée assis dessus ne vous tue pas le dos, contrairement à ce que font d'autres sièges de designers bien plus réputés ! Essayez un peu de tenir plus de cinq minutes sur BUBU 1er, de Philippe Starck, et vous en conviendrez (si toutefois vous n'êtes pas tombé par terre avant). 


Royal, il est royal, je vous l'accorde...
mais si instable !

Il n'est pas non plus prévu de s'asseoir 
dessus en étant monté sur une table avant...


Très chic en gris souris aussi, mon Tam Tam


Il est très bon marché, ce qui permet de le remplacer si nécessaire (dans une ou deux décennies) et de l'assortir au décor des diverses pièces où on choisit de le placer.

Et surtout – j'en viens enfin à l'essentiel – le Tam Tam est polyvalent à un point "juste" inimaginable. 

Supposons, supposez, amis et amies de Gratitude, que vous ayez un problème de santé qui vous interdise de vous pencher en avant, ou de vous baisser. La vie quotidienne en devient sacrément compliquée. 

Vous ne pouvez plus attraper les casseroles placées dans le tiroir inférieur de votre meuble de cuisine. 

Vous ne pouvez plus ranger ce qui a sa place en bas de l'armoire à linge. 

Vous ne pouvez plus sortir le linge de la machine à laver, ni les assiettes propres du lave-vaisselle. 

SAUF SI VOUS AVEZ UN OU PLUSIEURS TAM TAM(s) À LA MAISON !

Il vous suffira alors de poser vos fesses dessus et de vous pencher légèrement sur le côté pour attraper tout ce qui est plus bas que vos genoux, et le tour sera joué. Pas besoin d'appeler à l'aide à tout bout de champ. Autonomie garantie !

Je vous le dis, moi, ce tabouret-là devrait être remboursé par toutes les mutuelles, au même titre que les béquilles ! Personnellement, il m'a au moins sauvé du ridicule, quand je me suis retrouvée accroupie devant ma machine à laver, sans pouvoir me relever ... avec une flagrante absence de muscles re-hausseurs !

Je ne dois pas non plus zapper une autre de ses qualités : sa résilience. Mes Tam Tam ont supporté mon poids au cours des 45 dernières années, et m'ont permis jour après jour d'attraper les plats (et autres accessoires) rangés tout en haut de mes placards. Certes, ma famille et mes amis me l'interdisent formellement à présent, mais ce qui est fait est fait, pas vrai, et pas vu pas pris ! 

Les plus geek d'entre vous découvriront que les dernières versions permettent même le rechargement d'un téléphone en bluetooth ! 




iTam Tam 
Un peu cher, mais tellement branché !

Pour toutes ces (bonnes) raisons, je continuerai à vivre entourée de ces tabourets colorés. Ils donneraient du peps aux intérieurs les plus traditionnels. Il suffirait à leurs occupants d'oser les y placer, pour qu'ils se sentent soudain rajeunir de quelques dizaines d'années à peu de frais ! En cette période si morose, cela vaut peut-être la peine de se laisser tenter, non ? 



Image empruntée ici 


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L'histoire de ce tabouret mythique est détaillée ici, sur Wikipedia, au cas où vous auriez douté de ma parole. 

Merci à Jacques Lefebvre-Linetzky pour sa contribution et ses mises en scène photographiques.











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