Ça ne me rajeunit pas cette affaire là.
En effet, je me rends compte que je connais
Claire Danes depuis 18 ans, et qu’à cette époque là, elle avait 15 ans. Vous la calculez ? ;)
Le nom ne vous dit toujours rien ?
Mais si, je suis sûre que si vous lisez sa bio, vous vous rendrez compte que vous l’avez déjà vue dans un truc ou un autre, comme, par exemple, dans un rôle de Juliette, face à Romeo / Leonardo di Caprio – mais pour moi, elle reste l’adolescente aux cheveux rouges de My so-called life, qui passait dans les années 90.
Mais si, je suis sûre que si vous lisez sa bio, vous vous rendrez compte que vous l’avez déjà vue dans un truc ou un autre, comme, par exemple, dans un rôle de Juliette, face à Romeo / Leonardo di Caprio – mais pour moi, elle reste l’adolescente aux cheveux rouges de My so-called life, qui passait dans les années 90.
Aïe, je me fais attraper la main dans le pot
des séries télé, auxquelles, il faut donc que je l’admette, je suis accro. Mais
pas à n’importe lesquelles. Comme en matière de
confiture, je ne les aime pas trop sucrées, ni dégoulinantes de bons
sentiments, d'où mon goût affiché pour la "marmelade" amère! Poubelle la vie, c’est donc pas mon truc ; en revanche, les séries qui
ont du peps, du zeste, de l’insolence, de l’humour, de l’adrénaline plein les
plans, jusque dans les sous-titres pour sourds et mal-entendants, je prends.
Ainsi, My so-called life (en français, « Angela, 15 ans » traduction
plus littérale : « C’est ça qu’on appelle la vie ? »), un feuilleton qui passait en VO sur Canal
Jimmy, à une époque où la VO était un produit aussi rare que l’accès aux
chaînes câblées, racontait la vie quotidienne d’une adolescente à la fois
rebelle et tendre, tout en soulevant de graves problèmes, tels que la drogue,
la prostitution, la violence faite aux enfants, l’alcoolisme chez les ados etc...
Claire Danes, dans le rôle principal, y était merveilleuse de naturel, de spontanéité, touchante jusque dans sa révolte. Elle me donnait immédiatement envie de troquer 35 filles de ma classe de 2nde 12 contre une seule comme elle. Le naturel de la série me paraissait plus… moins…. Enfin, vous me comprenez.
J’avais donc gardé cette actrice dans un coin de mon petit cœur de télévore, et voilà qu’elle refait surface, actrice accomplie et convaincante, dans une série qui est en train de pulvériser les records d’audience aux USA : HOMELAND.
La série, adaptée d’une série israélienne
intitulée Prisonniers de guerre (Hatufim) raconte le retour aux USA du sergent Nicholas
Brody. Damian Lewis (craquant et déroutant à souhait) y joue le rôle d’un marine qui a été fait prisonnier de
guerre en Irak, et qui est soupçonné par l’héroïne (Clare Danes dans le rôle de
Carrie Mathison) d’avoir été retourné par Al Quaïda. Tout comme l'est le E du titre sur l'affiche...
À partir de cet argument, Carrie va
entreprendre, souvent à l’insu de sa hiérarchie (mais avec l’aide bienveillante
de Saul Berenson, joué par un Mandy Patinkin très naturel en barbu juif)...
...de surveiller ce sergent, devenu héros
national, afin de prouver la véracité de son intuition. Anti-héroïne, shootée à un médicament qu'elle fauche à sa soeur en cas d'urgence, Carrie est prête à tout pour sauver le monde, et sa patrie, qui pourrait bien être aussi la nôtre, version virtuelle.
Je ne vous en dis pas plus, sauf que la série
vient justement de remporter une série de six Emmy Awards, ces médailles qui récompensent les héros de
notre quotidien télévisuel, justifiant d’un coup d’un seul mon addiction à
ce genre léger, si délicieusement superficiel.
Pas la peine de rappeler, en guise
d’auto-justification supplémentaire, que Dickens, Eugène Sue et Conan Doyle se firent connaître grâce à une
publication de leurs textes sous forme de feuilleton ; vous n’avez pas
besoin de ça pour comprendre qu’au vu de notre quotidien grisâtre, tous les plaisirs
sont bons à prendre. Celui-ci ne coûte que (!) le prix de l’abonnement à Canal +, ou bien celui de l’achat de la 1ère
saison disponible en DVD – mais hmmm, elle
n’est pas encore sous-titrée en français, seulement en norvégien, en danois ou
en finnois.
Vous n’êtes pas tous preneurs de ces versions, mais j’ai aiguisé
votre curiosité ? Tant mieux.
Vous n’en aurez que plus de plaisir à
découvrir bientôt les héros de cette série-bientôt-déjà culte. ICI. C’est tout ce que je vous souhaite pour les longues soirées
d’hiver qui se dessinent à l’horizon de notre bel automne.
***
Désolée des liens qui filent vers un texte en
anglais. Gageons qu’avec le succès à venir de la série, tout cela sera bientôt
accessible en VM, donc même en français.