L'été et les vacances sont la saison rêvée pour accumuler les clichés. Paysages, repas, réunions de famille, fiestas, apéros, tout est prétexte à activer son appareil de photo, qui se trouve être, la plupart du temps, un smart phone – que l'on agitera ensuite devant les yeux de tout un chacun, y compris lorsque l'image est réduite au format timbre-poste, et tant pis pour ceux et celles dont la vue n'a plus son acuité d'antan.
Ces images s'accumulent dans la mémoire phénoménale de nos e-appareils. Pour ma part je vois qu'il y en a 1591 dans le mien, et franchement, je ne vois pas du tout lesquelles je devrais / pourrais éliminer, même si je passe mon temps à tenter de m'y employer : en vain, car d'autres les remplacent illico. Et je ne dis rien du fameux "nuage" auquel je ne suis pas sûre de savoir accéder.
C'est général. Mis à part une poignée d'irréductibles, (j'en connais un(e) ou deux) nous avons tous et toutes notre galerie de photos à disposition jour et nuit. C'est magique.
Alors, que faire de nos vieux albums ? Ils sont lourds, poussiéreux, encombrants. On les regarde peu souvent. Et pourtant, ce sont eux qui contiennent les photographies (dont certaines ont mal vieilli) que nous chérissons plus que tout. Les sortir de l'étagère où ils sont coincés, les uns contre les autres ? Pas évident...
C'est là qu'interviennent plusieurs applications* qui nous permettent de les scanner à partir de notre téléphone, proprement, rapidement, puis de les retravailler une à une, en les rognant, en les améliorant, pour ensuite les stocker dans la mémoire dont je viens de parler. Logique, au fond que ces souvenirs soient sauvegardés dans une autre mémoire que la nôtre, non ? Quelle merveilleuse manière de protéger ces trésors familiaux !
Ce qui compte, au fond, c'est ce désir farouche de tout numériser, afin que rien de précieux ne soit brûlé, noyé, détruit, par un de ces accidents dont la nature est coutumière – et je ne dis rien des méfaits de la nature humaine.
Mais voilà qu'une autre option se présente pour effectuer la manœuvre inverse, à savoir, IMPRIMER vos clichés.
Une appli (payante, elle aussi) vous permet d'envoyer votre e-photo et de la recevoir ensuite sous forme de cliché (sur papier) unique, multiple, ou de carte postale que vous enverrez à quelqu'un d'autre, ou même d'album photo, fabriqué (nous dit la pub) en un clic. Quand on sait le temps qu'il faut pour réaliser cette dernière opération, on achète tout de suite !
Elle permet aussi de réaliser des affiches, des magnets pour le frigo, et pourquoi pas, des T-shirts, tout ça en un clic, depuis son téléphone.
C'est très troublant, tout ça. D'une part on numérise, on rejette le papier et, d'autre part, demeure cette nostalgie de l'imprimé, et même de la carte postale de vacances envoyée de son smart phone, et sur laquelle on ne manquera pas d'inscrire comme sur une vraie : "Bons baisers de partout", car elle prouvera mieux qu'un texto que, oui, même de loin, on pense à ses amis. Bravo l'appli qui la rend palpable.
Au fond, je ne sais laquelle des deux options je préfère, car les deux me séduisent également.
Mais, tout de même, pouvoir dans l'instant partager le meilleur et le pire grâce à son téléphone, c'est un miracle des temps modernes, dont je me demande ce que Chaplin aurait fait.
Ces images sont précieuses, quelle que soit leur forme extérieure. Et pourtant, notre cerveau et notre cœur sont ainsi faits : les instants de bonheur qui y sont gravés sont sans doute les plus "vrais" et les plus précieux pour nous – nous ne les oublierons que lorsque le temps aura fait son affaire sur nos pauvres méninges.
Et les mots dans tout ça ? On devine ma réponse. C'est le récit que nous aurons livré de ces secondes d'éternité capturée qui fera vivre ces dernières à jamais.
Il en va de même pour les êtres aimés qui, un jour nous quittent, inéluctablement.
Soyons-en sûrs, leur souvenir chatoyant, nuancé, multicolore, demeurera plus vivace en nous que n'importe quel cliché. Même quand la nuit semble très noire, des lumières y scintillent.
Voilà pourquoi, en ce début septembre, après une fin de mois d'août particulièrement éprouvante pour moi, c'est par le biais de la nature que j'ai souhaité illustrer, et conclure ce billet.
Ces images sont précieuses, quelle que soit leur forme extérieure. Et pourtant, notre cerveau et notre cœur sont ainsi faits : les instants de bonheur qui y sont gravés sont sans doute les plus "vrais" et les plus précieux pour nous – nous ne les oublierons que lorsque le temps aura fait son affaire sur nos pauvres méninges.
Et les mots dans tout ça ? On devine ma réponse. C'est le récit que nous aurons livré de ces secondes d'éternité capturée qui fera vivre ces dernières à jamais.
Il en va de même pour les êtres aimés qui, un jour nous quittent, inéluctablement.
Soyons-en sûrs, leur souvenir chatoyant, nuancé, multicolore, demeurera plus vivace en nous que n'importe quel cliché. Même quand la nuit semble très noire, des lumières y scintillent.
Voilà pourquoi, en ce début septembre, après une fin de mois d'août particulièrement éprouvante pour moi, c'est par le biais de la nature que j'ai souhaité illustrer, et conclure ce billet.
*Je ne donne pas de marques, vous trouverez tout ça sans problème en ligne et, si vous êtes sur facebook, sans l'avoir réclamé !
... Mais quand même : regardez déjà ICI, et LÀ.
SUPER C0MME D'HABITUDE -BISES
RépondreSupprimerGeorgette
Superbe images... beau blog, comme d'hab.
RépondreSupprimerMerci Cathie !
Merci, Cathie.
RépondreSupprimerJe suis assis ici loin de la Côte d`Azur et je regarde ces belles photos du ciel méditerranéen. Quelle merveille, ce ciel avec les oiseaux marins de la Méditerranée. Mais éventuellement ils vivent plus haut que les nuages : hors de la vue, mais toujours près du cœur.
J'espère que tu va bien dans les jours pendant ces jours de ténèbres.
Joseph
............
"Une fille est au mieux sous l'aile de sa mère " .
[Casimir Delavigne (1793 - 1843)]