Si vous vous promenez à Nice sur le
Cours Saleya, vous ne manquerez pas de remarquer le magnifique stand de fruits
confits, et de fruits secs de M. Bergougnoux – qui se situe juste à côté de la sortie ouest du parking sous-terrain.
Vous vous poserez sûrement la
question de savoir si les gourmandises exposées sont vraies ou fausses, tant elles sont colorées et
attrayantes !
Étant friande de ces produits, et
cliente depuis longtemps, je me suis enfin armée de mon dictaphone afin de
poser quelques questions pertinentes (bien sûr) à ce monsieur. Et puis, mon
appareil ne m’a pas obéi, ou alors je n’ai pas su lui parler comme il faut,
alors je vais broder ici à partir de ce qu’il m’a confié.
Cela fait 29 ans que cet Auvergnat
(les fidèles de Gratitude comprendront que cette origine m’importe, et me touche) tient
ce joli stand. Qu’il vente, qu’il neige – pas très souvent ici, tout de même –,
les jours de marché, il est là, fidèle au poste. La météo importe, car ces
douceurs sont sensibles à l’humidité ; s’il pleut, elles ont vite fait de
ramollir : parfois certaines se retrouvent planquées sous la table, et il
faut les lui réclamer ! La grosse chaleur, ce n’est pas idéal non plus.
Mais enfin ici, le climat est plus tempéré que les tempéraments… si vous voyez
ce que je veux dire.
Bref, une fois la cliente décidée, et
ce n’est pas chose facile que de choisir parmi cet étal de rêve, M. Bergougnoux
place les favoris dans de jolis sachets, et la voilà emballée à l’idée de les
déguster bientôt. (Oui, tout ça au féminin, et pourquoi pas ?)
Il y en a pour tous les goûts. Du
salé : noix et noisettes, amandes et légumes grillés… et du sucré – une
multitude de fruits séchés, ou confits. Leur provenance, pour ces
derniers : rien que du local, point de colorants artificiels, tout juste
un peu de betterave pour les poires ou les cerises, et ce n’est pas une fan de borscht qui va s’en plaindre ! Ils
sont fabriqués à Saint-Laurent du Var, ce qui équivaut à une garantie absolue
de qualité, on est bien d’accord. Idem pour les fleurs cristallisées, qui rendront vos pâtisseries uniques, et belles à croquer.
La clientèle fidèle est également
locale, mais il va sans dire que les visiteurs du monde entier se pressent
devant ce banc si joliment arrangé. Ils parlent toutes les langues de la Tour
de Babel, mais ce n’est pas ce qui effraye notre Auvergnat-Niçois : il
comprend chacun d’entre eux, s’en fait comprendre, manie les chiffres avec un
polyglotisme (késako ?) impeccable
et, imperturbable rend la monnaie en euros à tous les Japonais de passage sans
jamais se tromper d’un demi-yen.
Je lui ai demandé quel côté du stand avait le plus de succès. Eh bien, m’a-t-il dit sans hésiter, les deux. Cela ne m’étonne pas : on commence par le côté nord, pour sa consommation personnelle de pruneaux, ou de bananes séchées, de dattes Medjoul ou de raisins blonds (ils font merveille dans le strudel), de noix diverses et de chips de légumes, pour l’apéritif, mais quand on découvre le côté sud, on rouvre son porte-monnaie pour rapporter un cadeau sucré à ses amis. Orangettes, et fruits confits, dont on raffole au moment de la brioche des Rois, sans oublier les ravissants sujets en massepain (pâte d'amande) qui font craquer tous les parents d'enfants gourmands !
Conclusion : au lieu d’acheter un
peu plus loin des babioles décorées de motifs niçois que vos amis revendront sur Le Bon Coin dès demain, offrez-leur donc un sac plein de ces gourmandises-là. Effet garanti. Et, tant
que vous y êtes, exprimez toute votre gratitude, et la mienne, à quelqu’un qui fait son métier
avec autant de goût et de sérieux.
Jamais autant salivé. On risquerait tous les diabètes!
RépondreSupprimerAlbee
Mmmmm ! C'est beau et ça a l'air bon. A faire connaitre aux touristes aussi : je fais circuler !
RépondreSupprimerGros bisous
Michou