ANA, MON AMIE
Tu nous as tous abandonnés le 18 août
dernier, après quelques semaines d’indécision… Ta si belle famille en est
effondrée, et moi aussi.
Avec la science du retard que tu maîtrisais si bien, tu as attendu que je rentre de mon
séjour britannique pour tirer ta dernière révérence, me permettant ainsi d’être
présente à tes funérailles – mais je suis si malheureuse que je ne sais si je
dois t’en remercier.
Toi qui as lu chacune des lignes que
j’ai publiées, sur papier ou sur ce blog, toi qui as accompagné mon écriture
avec vigilance, exigence, mais surtout avec une extrême bienveillance, tu
détesterais que je parle de toi ici, en public. Ta nature discrète en
souffrirait.
Pourtant, je ne peux m’empêcher de le faire,
car tu as été, ma chère Anne-Marie, une lumière pour bien d’autres que moi, et
je me dois, je nous dois, de te rendre hommage, ne serait-ce que de manière
imparfaite, et subjective.