Je publie à nouveau cet article, publié initialement en 2011 dans les numéros 85 & 86 de la revue LOS MUESTROS, dirigée par le regretté Moïse Rahmani.
Après les cérémonies qui ont eu lieu à Saint-Martin Vésubie il n'y a pas si longtemps, il me semble utile de rappeler que SAINT-LÉGER a été un véritable village de Justes pendant la guerre, puisque aucun des Juifs qui s'y étaient réfugié n'a été arrêté : les villageois y ont partagé leurs tickets d'alimentation, et tout courrier qui arrivait par hasard à Puget-Théniers pour un de ces réfugiés, repartait illico avec la mention "inconnu à cette adresse". Le réseau de soutien n'a connu aucun maillon faible.
Après les cérémonies qui ont eu lieu à Saint-Martin Vésubie il n'y a pas si longtemps, il me semble utile de rappeler que SAINT-LÉGER a été un véritable village de Justes pendant la guerre, puisque aucun des Juifs qui s'y étaient réfugié n'a été arrêté : les villageois y ont partagé leurs tickets d'alimentation, et tout courrier qui arrivait par hasard à Puget-Théniers pour un de ces réfugiés, repartait illico avec la mention "inconnu à cette adresse". Le réseau de soutien n'a connu aucun maillon faible.
À présent, (re)découvrez l'article, et le témoignage rare qui le suit.
UN SOUVENIR BIEN CACHÉ
SAINT-LÉGER, 1942-1944
En hommage à Yvonne Douhet, née Fournier
(1917-1993)
Récit confié par sa fille, ma collègue et amie,
Marie-José Blondé
(22 janvier 1939 - 15 septembre 2017)
Marie-José Blondé, née Douhet
Depuis quelques années, et en particulier depuis 1989*, et ensuite en 2008**, le village provençal de Saint Léger est sorti de l’ombre de la discrétion qui l’avait entouré depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le village a été à la hauteur de son nom***, en se montrant plus que prêt au combat, prêt au sacrifice, même : celui qui aurait eu lieu si, par malheur, les nazis avaient découvert son secret.
Il a fallu que le temps passe pour que
soient reconnus son courage, sa générosité, et son total désintéressement, car
les habitants de ce village, comme tant d’autres anonymes, ne sont jamais allés
clamer sur les toits ce qu’ils avaient fait, et encore moins réclamer une
quelconque médaille. Ils n’avaient fait qu’appliquer leurs valeurs à la
situation qui se présentait devant eux, en bons chrétiens.
C’est une vraie chrétienne, Yvonne Douhet
qui a raconté à sa fille Marie-José, il y a bien longtemps, ce qu’elle-même avait vécu un jour de
1943. Ce récit est resté dans la mémoire de sa fille,
qui n’en parlait guère, étant tout aussi modeste et discrète que sa maman.
Un jour cependant, alors que j’avais fait
venir un témoin survivant de la Shoah - Herman Idelovici - pour témoigner dans le lycée où nous
enseignions toutes les deux, elle m’avait lâché, presque en catimini, dans un
couloir : « Ma mère a sauvé des Juifs pendant la guerre, dans son village » -
sans m’en dire davantage. Et j’avoue qu’alors, prise par le temps, et par une
regrettable négligence, je ne lui en ai pas demandé plus, ni les détails de cet
épisode.
Quelques années plus tard nos chemins se
croisèrent à nouveau, et j’ai enfin eu le privilège de pouvoir écouter et
transcrire le récit étonnant de l’acte courageux de Mme Yvonne Douhet.
* Date à laquelle la médaille des Justes a été remise à Zoé David, secrétaire de mairie pendant l'occupation, qui avait orchestré la protection des réfugiés au village.
¨ Date à laquelle une plaque a été apposée sur la mairie du village à l'initiative de Yad Vashem.
*** Le nom de Saint Léger provient en effet d'un nom de personne d'origine germanique Leodgari, latinisé en Leodegarius (Leod = peuple + gars = prêt au combat). Le nom a été popularisé par Saint-Léger, évêque d'Autun, martyrisé puis assassiné en 678.
* Date à laquelle la médaille des Justes a été remise à Zoé David, secrétaire de mairie pendant l'occupation, qui avait orchestré la protection des réfugiés au village.
¨ Date à laquelle une plaque a été apposée sur la mairie du village à l'initiative de Yad Vashem.
*** Le nom de Saint Léger provient en effet d'un nom de personne d'origine germanique Leodgari, latinisé en Leodegarius (Leod = peuple + gars = prêt au combat). Le nom a été popularisé par Saint-Léger, évêque d'Autun, martyrisé puis assassiné en 678.
Tout d’abord, il faut comprendre qu’au
début les réfugiés politiques, et les dix-neuf Juifs en quête de refuge – en
tout trente personnes - avaient été logés dans un petit hôtel, puis, que, pour
ne pas attirer l’attention, ou peut-être par souci d’économie, ils avaient été
hébergés par diverses familles. Celles-ci, il faut le souligner, ne leur ont
jamais rien demandé en échange de leur hospitalité.
C’est ainsi que le docteur Karassik se
trouva logé chez Yvonne et Marius Douhet, les parents de Marie-José. Ce
médecin parisien, sans doute d’origine russe, avait d’emblée confié ses papiers
d’identité (non falsifiés) et quelques biens précieux à ses hôtes, qui les
avaient tout simplement rangés dans un tiroir.
Le docteur Karassik avait un accent
étranger qui amusait la petite Marie-José, et il savait y faire avec les
enfants : Marie-José avait alors 5 ans, et il n’y avait point de maternelle au
village. Le docteur entreprit de lui apprendre à lire, la faisant suivre des
yeux chaque ligne à l’aide d’une aiguille à tricoter. Nul doute que cet objet
faisait pour lui office du stylet que l’on utilise pour lire la Torah ! Et
puis, quand elle était bien sage, il lui offrait un bonbon qu’il sortait de sa
poche, tel un magicien.
À la question inquiète d’Yvonne sur la
composition de cette friandise, en ces temps d’ersatz, il répondait
invariablement « Pur sucre » (quelque chose me dit que cela devait ressembler à
« Pir Sicre », mais j’en n’ai aucune preuve, autre que sa prononciation
de « des moutons » qui devenait « dess moutonss » selon Marie-José !) –
d’où le surnom qui resta collé à lui dans le village. Il devait en avoir une
petite provision à distribuer aux enfants sages ! Inutile de rappeler que le
sucre, pur ou pas, était une denrée plus qu’invisible en ce temps-là.
Toujours est-il que Marie-José et le
docteur formèrent une paire d’amis, ainsi qu’en témoigne la photo ci-dessous,
sur laquelle figure également le petit chien du docteur :
Marie-José et le docteur Karassik, avec son petit chien
Comme il était seul, et que M. Marius
Douhet s’absentait de temps à autre, le docteur Karassik retournait loger à
l’hôtel, sans doute pour éviter que « cela ne jase » dans le village.
Car il faut dire qu’Yvonne Douhet était
une fort jolie personne. Avenante, souriante, intelligente, avant la guerre
elle était secrétaire de direction chez un avocat, à Nice.
Yvonne Douhet, dans
son bureau avant guerre
Le couple ne s’était replié au village
natal de Marius que pour mieux nourrir leur petite fille. En ville les restrictions
affamaient les habitants. À Saint Léger, il y avait de quoi manger, enfin, un
peu mieux. Il y avait des poules, des vaches, des chèvres, des moutons (abattus
clandestinement), du grain (moulu la nuit, sans doute au moulin de Daluis)...
et de la vigne.
Bal au village
Pour l’anecdote, une magnifique treille de
raisin framboisé courait entre les balcons des maisons de la Placette, elle
appartenait à la famille Fournier. Les enfants en raffolaient, et en
chapardaient volontiers quelques grappes. On faisait feu de tout bois, et,
malgré les difficultés, malgré le vieux fourneau rudimentaire, bien moins
pratique que la gazinière qu’elle utilisait en ville, Yvonne Douhet faisait des
tartes, dont on lui disait que c’étaient les meilleures du village !
Car le quotidien n’était pas fait que
d’angoisse. Les enfants allaient à l’école, les adultes se retrouvaient le soir
pour bavarder : la vie suivait son cours, tant bien que mal. Il y avait là un
autre réfugié, du nom de Kitrosser, dont Marie-José se souvient bien. Il avait
été grand reporter pour un magazine qui s’appelait Réalités. Comme il avait
beaucoup voyagé, il racontait ses aventures par le menu à la veillée, ce qui
fascinait les enfants, en particulier. Il avait une fille, Marie-Thérèse, que
l’on peut voir sur cette photo, en compagnie de Marie-José.
Marie-Thérèse Kitrosser et Marie-José Douhet (à droite)
Yvonne, la fermière
Au village, il y avait un lavoir communal,
auquel les femmes allaient laver leurs draps. Des draps qui, une fois propres,
ne serviraient pas qu’à faire les lits. En effet, afin de protéger les
maquisards, un code téléphonique avait été mis en place. En cas d’alerte, le
téléphone sonnait, depuis Puget-Théniers, et quand l’alerte était levée, le
nombre de sonneries était différent. Alors certaines plaçaient un grand drap à
la fenêtre pour le faire savoir aux maquisards. Marie-José se souvient très
bien avoir vu sa mère envoyer ce signal optique inhabituel.
Le village était à la fois vulnérable, car
placé en bout de route, comme dans un cul-de-sac, mais aussi protégé par le
pont suspendu qui franchissait la rivière au bas de la route venant de
Puget-Théniers. En effet, les Allemands étaient au courant de la présence
active des maquisards, et ils rechignaient à franchir ce pont, qu’il aurait été
facile de dynamiter, les rendant prisonniers sur l’autre rive, à la merci des
résistants.
La route qui montait au village, en
lacets, était étroite, mais, de loin en loin il y avait des « refuges », des
espèces d’encoches sur le bas-côté, qui permettaient à deux véhicules de se
croiser. Il y avait aussi un endroit où l’on pouvait faire demi-tour. D’en
haut, on voyait très bien tout véhicule qui montait de la vallée.
Ceci pour expliquer le récit suivant,
rapporté par Marie-José Blondé, la fille d’Yvonne :
"Vous avez pu
constater en montant à St Léger que la route est escarpée et bordée d’à pics à
certains endroits, ce qui permet d’avoir une vue plongeante sur la route qui
serpente en contrebas. Et inversement les véhicules qui montent voient très
bien les voitures qui descendent. Ces détails expliquent l’épisode qui suit :
Un matin ma mère avait
décidé de descendre à Puget-Théniers dans la vallée avec la voiture de service
du village me laissant seule avec le docteur. Arrivée à l’endroit que je vous
ai décrit, le chauffeur se rend compte que des soldats allemands à bord d’une
voiture faisaient route vers le village de St Léger. Ils avaient franchi le
pont, ce qui était très inhabituel car ils craignaient les attaques "terroristes".
Affolement et
désolation dans le petit car parmi les passagers. Mais impossible de faire
demi-tour ce qui aurait éveillé les soupçons, donc il fallait continuer comme
si de rien n’était. Ma mère qui ne pensait qu’à moi et aux familles juives (elle
m’a souvent dit : "Je voulais revoir ma fille") a intimé au chauffeur l’ordre
de s’arrêter pour pouvoir descendre, attendre les Allemands et remonter avec eux au
village pour voir ce qui pouvait advenir.
Le chauffeur lui a
répondu : "Yvonne, vous êtes folle, je ne vous laisserai jamais faire une
chose pareille." Mais ma mère a tellement tempêté et insisté, qu’il a accepté
de s’arrêter, la mort dans l’âme, et de la laisser seule au milieu de la route.
Le chauffeur ralentit, et s’arrêta à un endroit où les Allemands ne pourraient
pas le voir, et ma mère est descendue. Le petit car a continué sa route, a
croisé les Allemands, et il est arrivé en bas sans problème.
Peu après, la voiture
des Allemands, au nombre de trois, est arrivée et ma mère s’est mise en travers
pour les faire arrêter. Les Allemands furent tout d’abord très surpris de voir
une jeune femme, jolie de surcroît, se mettre en travers de leur route et leur
faire de grands signes pour qu’ils s’arrêtent. Ma mère leur expliqua qu’elle
était fatiguée, que la route était mauvaise et qu’elle avait du mal à marcher,
ce qui était vrai car à l’époque elle souffrait d’une ostéite au fémur gauche.
Elle leur a dit qu’elle remontait vers le village.
Elle ajouta qu’elle
était prête à monter avec eux pour regagner le village. Elle leur a expliqué
tout cela avec beaucoup d’aplomb et de calme, n’hésitant pas à réitérer sa
demande. Voyant cela, les Allemands se sont concertés à plusieurs reprises, et
finalement lui ont demandé s’il y avait des Juifs à St Léger. Ma mère bien sûr
a répondu que non car le village était petit et pauvre. Cette réponse sembla
les convaincre. Ils repartirent et ne sont jamais revenus.
En évoquant cette
histoire ma mère m’a souvent dit que les minutes précédant leur départ avaient
été les plus longues de sa vie, et que jamais elle n’avait autant prié. Ensuite
elle est remontée à pied jusqu’au village (8 kms à pied avec une jambe malade)
en évitant soigneusement les raccourcis au cas où les Allemands changeraient
d’avis. En arrivant au village, le docteur lui a dit : "Je n’oublierai jamais
ce que vous avez fait pour moi et mes compatriotes."
C'était un petit car comme celui-ci
qui faisait la navette
entre le village et Puget-Théniers.
Bien sûr ma mère n’a
pas publié son histoire "sur tous les toits", mais moi je le fais, en
souvenir d’elle. Vous conviendrez que cette histoire mérite d’être racontée et
le courage de ma mère a certainement contribué à ce que le village vive en paix
jusqu’à la fin de la guerre.
C’est une belle
histoire et je suis très fière de mes parents."
On devine l’angoisse, et la foi, de cette
femme entre les lignes du récit de sa fille. Il est évident que si les
Allemands étaient montés jusqu’au village, ils auraient arrêtés non seulement
les réfugiés, mais aussi pris en otage tous ceux qui les avaient protégés. Plus
tard, en évoquant cet épisode, Yvonne n’a cessé de répéter à sa fille qu’elle
voulait la revoir (vivante), et que c’est la raison pour laquelle elle avait
agi de manière aussi instinctive et déterminée. Cela n’ôte rien à son courage,
mais cela explique peut-être le silence qui a entouré son acte, et celui
qu’elle-même a voulu garder. On a envie de rappeler, « Qui sauve un enfant, sauve
un peuple ». C’est ce qu’a fait Yvonne Douhet, et quand bien même ce témoignage
ne repose que sur le récit de sa fille, il me semble indispensable qu’il soit
rendu public.
Après la guerre, le docteur Karassik –
qui, hélas, n’a pas eu de descendance – a retrouvé son cabinet médical, 2 rue
Beethoven, à Paris, et a repris son travail. Sa reconnaissance a été grande
envers les Douhet. Chaque année un colis fastueux arrivait à Noël. Il fit
visiter Paris à Marie-José, lorsque, âgée de seize ans, elle quitta Nice pour
la première fois, l’emmenant chez les grands couturiers, et faire la tournée
des grands-ducs.
Ce sont là des souvenirs inoubliables que
Marie-José m’a autorisée à publier, pour témoigner enfin, de sa grande
reconnaissance envers sa mère, ainsi qu’envers les villageois de Saint Léger à
l’attitude exemplaire. Un sentiment que nous sommes nombreux à partager.
Photographies confiées par Marie-José Blondé, et publiées avec son accord.
___________________________________________
Article du bulletin
communal "La Lettre de Saint Léger n° 32"
Le 26 novembre 1989,
en présence de tout le village et de ses nombreux amis, Mme Zoé DAVID, Maire
Honoraire de Saint-Léger, a reçu des mains de M. Itzhäk AVIRAN, Ministre
Plénipotentiaire d'Israël en France, "La Médaille des Justes". De
nombreux discours furent prononcés à cette occasion par E. DAVID Maire du
village, J.P. ASTIER Conseiller Général du Canton, Léon Bernard SCHULMANN
initiateur de cette manifestation, M. Itzhäk AVIRAN, Mme Zoé DAVID, Jean-Claude
DEMAR représentant M. Yvon OLLIVIER, Préfet des Alpes Maritimes.
Mme ZOE DAVID : "À vous tous, ici présents, que pourrais-je dire après tant de
discours élogieux à mon égard ? Rassurez-vous, je dirai tout simplement ce que
je ressens en ce moment. D'abord, de la fierté pour mon village natal et pour
moi-même, car je suis consciente de l'honneur que l'on fait à "Notre
Saint-Léger", en m'attribuant cette distinction de la "Médaille des
Justes".
Ensuite, je suis très
émue d'avoir revu une partie des Israélites qui se cachaient ici pendant la
guerre. Je dois leur dire que j'ai été très touchée qu'au bout de tant
d'années, ils aient eu cette délicate pensée de revenir pour manifester
publiquement leur reconnaissance. C'est un beau geste qui les honore.
Je tiens à remercier,
son Excellence, M. le Ministre Plénipotentiaire d'Israël, de s'être dérangé de
Paris pour venir dans notre minuscule village de montagne. Je remercie en bloc
(comment faire autrement, vous êtes si nombreux), toutes les personnes ici
présentes qui se sont déplacées, également les amis et parents qui ont aidé à
préparer cette salle pour vous accueillir, l'Equipement, les Gendarmes qui, à
cause de moi, ont un dimanche bien chargé et l'orchestre que je n'attendais pas
et qui a été pour moi une agréable surprise. Je dois ajouter un merci spécial
pour M. Marius BAUD, le facteur de l'époque, car nous agissions comme des
complices dans des circonstances délicates et cela ne s'oublie pas.
Vous me permettrez, en
ce jour de fête, d'avoir une pensée pour tous ceux qui vivaient à Saint-Léger
durant les années 1943-1944 et qui, hélas, sont décédés. Je pense à M. et Mme
SCHULMANN, les parents de Gustave, Bernard et Henri, à M. KITROSSER, à Mme Léon
GROSCOT, au Docteur KARASSIK (que nous appelions familièrement "pur
sucre"). Je pense aussi à mon père, César DAVID, qui dut assumer ses
responsabilités de Maire, et à tous ceux du village qui ont contribué à ce que les
juifs de Saint-Léger ne soient pas pris. Je pense particulièrement à ceux qui
les ont logés. Seuls M. et Mme Marius DOUHET sont encore en vie. Les autres,
Mme Vve BARET Maria, M. et Mme Ange DOUHET, M. et Mme Ernest COSTE, sont,
hélas, décédés.
Mes pensées vont aussi
vers les vivants qui n'ont pas pu venir, comme Mme KITROSSER, sa fille Marie-
Thérèse et sa famille, Mme Carola CORST (" Lola " pour nous) qui sont
aux États-Unis, les MEYER de Paris qui s'abritèrent dans un autre département
français grâce aux papiers que je pus leur faire parvenir à temps. Je pense
aussi à l'institutrice de l'époque, Marie-Jeanne LIONS (épouse FOUQUES) qu'un
imprévu empêche d'être présente et qui s'en excuse, car elle aurait aimé revoir
Henri SCHULMANN et Marguerite GROSCOT, qui ont été ses élèves.
En conclusion, avec le
recul et les expériences vécues, je dirais aux jeunes qui ont eu la chance de
ne pas connaître la guerre, ni les restrictions, que je souhaite pour eux
qu'ils sachent être tolérants, car le respect des autres me paraît une chose
indispensable pour aider à la Paix dans le monde."
Vous pouvez lire ici un autre article sur Saint-Léger, signé par Michèle Merowka, Docteur en anthropologie.
Magnifique ! Aussi bien l'histoire que le récit. Merci, merci. MK
RépondreSupprimerRespect infini..
RépondreSupprimerhttps://infovallees.wordpress.com/
RépondreSupprimerBonsoir, votre travail de mémoire est superbe.
Me donnez vous l'autorisation de le publier sur mon journal numérique. Cordialement
Mais oui, bien sûr, en citant la source, de préférence. Ce travail est fait pour être partagé. Merci de votre commentaire, Infos Des Vallées !
SupprimerMerci Beaucoup !
SupprimerCe billet a également été rajouté à l'article suivant, publié par l'association des 73 Saint-Léger de France, de Suisse et de Belgique, que je remercie, en mémoire de Marie-Jo et de sa maman.
RépondreSupprimerhttp://www.stleger.info/les72StLeger/region7/06.plaque.htm