Voilà un film pétillant qui vous fera
tourner la tête sans risque pour les points de votre permis de conduire. Promis.
Certes, certains – j'ai lu leurs mots – font la fine
bouche, comme s’ils n’avaient jamais apprécié un bon crémant en lieu d’un
médiocre champagne : quels hypocrites ! Personnellement, je n’ai pas boudé une
seconde de mon plaisir !
Michèle Laroque, en signant ce
premier long-métrage dont elle est la vedette, n’avait sûrement pas en
tête de rivaliser avec les plus grands du métier. Pourtant, pourtant… Danièle
Thompson (avec Fauteuil d’orchestre,
ou La bûche) ou Wayne Wang
(réalisateur du film Smoke, adapté de
la nouvelle de Paul Auster) semblent, quelque part, lui avoir tenu la main.
C'est l’histoire banale, et désespérante, de ces nombreuses femmes de 50 ans qui se retrouvent
larguées sans préavis par un mari tombé amoureux d’une jeune Ukrainienne, quand
ce n’est pas d’une Thaïlandaise. Que font elles, les pauvres, même quand elles
ont du blé ? Leur monde se retrouve la tête à l’envers, et elles-mêmes
aussi affolées que lors d’un saut en parachute – une image décoiffante qui
ouvre et ferme ce film.
Certes l’héroïne est tout sauf
fauchée, son univers étant celui d’une privilégiée. Le décor niçois ne peut
être que beau, que dis-je magnifique ! Pleure-t-on moins au soleil qu’ailleurs ?
Là n’est pas le propos.
Michèle Laroque nous donne à voir Angela,
une jeune femme superbe qui est donc quittée, le soir de Noël par un mari expert-comptable
(Pascal Elbé, pas glamour pour un sou !). Après avoir bien sangloté, cherché le
réconfort auprès de personnages secondaires plus brillants les uns que les
autres, elle rebondit, se reconstruit, découvre sa fille (belle graine d'artiste là, et en vrai) et retrouve sa mère, (Françoise
Fabian) qu’on adore détester à chacune de ses répliques. Il y a du Woody Allen dans l’air, là aussi,
c’est le cas de le dire.
Oublions les invraisemblances ! D’ailleurs,
est-ce vraiment invraisemblable qu’une aussi ravissante personne craque pour un
psy (Kad Merad) aussi peu … aussi peu… homme
fatal ? Moi aussi, son approche inhabituelle des phobiques me
séduirait !
Image prise sur le site d'Allo Ciné
Bon, pour finir : j’ai apprécié cette légèreté du style, cet humour quasi-britannique par endroits (et encore davantage la scène où Michèle Laroque parle moitié anglais, moitié français avec sa femme de ménage philippine, un véritable morceau d’anthologie – surtout si l’on connaît l’arrière-plan linguistique de la dame !). J’ai aimé les clins d’œil de la bande son, et surtout le cadrage maîtrisé de ce film, qui évite les clichés visuels.
Et puis, les rôles secondaires... Ah, les rôles secondaires... Regardez un peu cette distribution :
Pour finir, j’ai adoré que ce
film, coproduit par 3000 personnes engagées auprès de Michèle Laroque, soit
dédié à ma ville : "À Nice, aux Niçois" et "À la vie" ! Comme l’héroïne de ce film, notre ville vit et revit,
surmonte les brisures, garde sa beauté, et repart de plus belle. Michèle Laroque, enfant du pays, rend un superbe hommage à ses quartiers, à ses habitants, et ça, c'est très touchant.
Dans ma tribu, en levant son verre, on dit :
Le chaïm : À LA VIE ! Alors, si vous avez un coup de blues, allez voir ce film ; après vous avoir fait tourner la tête, il vous la remettra à l’endroit – et, surtout, il vous dissuadera d'essayer de vous suicider en ingérant des fougères*.
Le chaïm : À LA VIE ! Alors, si vous avez un coup de blues, allez voir ce film ; après vous avoir fait tourner la tête, il vous la remettra à l’endroit – et, surtout, il vous dissuadera d'essayer de vous suicider en ingérant des fougères*.
Cadeau de Gratitude : la bande-annonce, sans
que vous ayez besoin de la chercher. ICI.
* L'épisode "fougères", c'est LÀ.
* L'épisode "fougères", c'est LÀ.
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RépondreSupprimerJe rajoute un commentaire pour signaler aussi l'action engagée de Michèle Laroque auprès des "Dames de Lenval", qui œuvrent pour améliorer les conditions des enfants qui y sont hospitalisés.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Cathy! bises Stéphanie
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