Cela avait commencé ainsi,
le 14 mars dernier.
Les mesures suivantes
étaient indispensables.
étaient indispensables.
– Comment continuer à me ravitailler, à nourrir ma famille, à me procurer le nécessaire (que je juge) indispensable à ma vie quotidienne "normale" ?
– Comment aider un/une proche plus en difficulté que moi-même, sans pouvoir lui rendre visite ?
– Qui s'occupera de mes enfants, de mon conjoint, de ma conjointe, de mon compagnon, de ma compagne, de mon chat, de mon chien, de mon lapin, de mes orchidées, si je tombe malade ?
– Ne suis-je pas trop vieux / vieille, pour qu'on juge utile de me maintenir en vie ?
– Pourquoi n'ai-je pas anticipé, mieux organisé mes affaires, voire écrit mon testament ?
– Il y aura-t-il vraiment un "après" ? Et si oui, dans combien de temps ?
Hélas. Ça, c'est la partie noire de la vie de chacun(e) d'entre nous, nous la ressassons parfois un peu trop...
Heureusement, il y a moyen de l'éviter, en considérant que la débrouillardise est en ce moment la chose du monde la mieux partagée. Outre la solidarité entre voisins, qui se manifeste parfois de manière surprenante, outre les applaudissements quotidiens à l'intention des soignants, il y a tous ces conseils avisés que l'on s'échange (à satiété ?) par e-mail, téléphone, WhatsApp, sur Facebook ... vous les recevez sûrement, tout comme moi.
Ces messages contiennent de bonnes adresses pour se ravitailler en se faisant livrer ; des bons plans pour se divertir, se cultiver, pour se détendre, des idées d'exercices visant à se maintenir en bonne forme physique sans bouger de chez soi (oui, je sais, se muscler les abdo sur un canapé, ce n'est pas évident, surtout pour moi, et encore moins au regard de l'image ci-dessous)...
La pâtisserie, voilà l'exercice
que je pratique en ce moment,
au mépris de la tradition :
ces petits sablés étant
plutôt confectionnés
plutôt confectionnés
en hiver qu'au printemps.
Ces messages contiennent aussi multitudes de courtes vidéos, de dessins humoristiques, de parodies de chansons, de messages philosophiques, de conseils en tous genres, qui visent à nous faire oublier que, demain encore, nous ne serrerons pas nos enfants / parents / amis dans nos bras... si toutefois ils sont encore de ce monde.
Aïe, voilà que je vous fais replonger dans ce tourbillon noir. Oubliez-le, regardez et lisez plutôt la suite !
Ce merveilleux cadeau, si original,
est né de l'imagination d'une maman
désireuse de croquer,
et de faire croquer
une adorable petite fille !
Photo ©Carol Karol
Photo ©Carol Karol
En effet, chaque jour peut nous offrir en cadeau de petits plaisirs, comme autant de sourires d'enfants : un bouquet de fleurs rapporté, quasi clandestinement, d'une petite marche le long d'une route champêtre, ou d'une rapide excursion-ravitaillement.
Les escaliers ont remplacé l'ascenseur à l'air trop confiné et aux boutons si agressivement contaminants ? Quel plaisir, ensuite, de lire sur son smartphone qu'on a monté 10 étages aujourd'hui, rien qu'en se rendant 3 fois au local poubelle et ce, sans imprimer d'attestation.
Je vous accorde qu'il y a
plus glamour en la matière
Les autres sorties, même rapides, même pratiquées en respectant les consignes de "distanciation sociale" sont devenues une course d'obstacles pour éviter le virus. Gants, foulard de gangster américain sur le nez, gel hydro-alcoolique brandi comme un revolver à chaque toucher suspect, sont des accessoires que nous manipulons avec plus ou moins de compétence.
Mais quelle satisfaction, après six jours de restriction ou d'attention au choix de ce que nous mangeons, que d'apercevoir sur les rayons ce qui nous manquait le plus, que nous craignions devoir éliminer à jamais de nos menus ! Nous le plaçons dans notre panier (personnel) avec un enthousiasme incongru, en nous exclamant, à l'attention de la personne (jadis à peine regardée, et devenue si précieuse) qui se trouve derrière sa cage de plexiglass :
Je n'aurais jamais cru, il y a seulement deux semaines, que des laitages au lait de brebis fermenté m'arracheraient un tel cri de joie, et me feraient un tout petit peu, pour un instant, si bref soit-il, oublier les grands malheurs de cette période si éprouvante pour un si grand nombre d'entre nous.
On se console comme on peut, pas vrai ?
Dernier cadeau de Gratitude :
ces coronilles, cueillies
dans le jardin de ma résidence
dans le jardin de ma résidence
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
*Bien entendu, je vous laisse libres de remplacer "mes yaourts" par : fromage de chèvre frais, lait écrémé bio, rhizome de gingembre, fenouil en grains, sacs congélation grand modèle, sel marin de l'île de Ré ou de Camargue, vinaigre de cidre, pain d'épeautre ou de kamut bio, sans oublier un produit de coloration capillaire sans ammoniaque, sans produits toxiques... et, rêvons un peu, le sublime coiffeur qui va avec !
(Et votre liste à vous, elle comporte quoi ?)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire