Tout et n’importe quoi. Voilà ce que l’on lit en entend chaque jour depuis le début de cette crise. Ce fut une "grippette", pour commencer, puis une épidémie, et finalement une pandémie. Un truc de fous, qu’on n’aurait jamais imaginé vivre. Un confinement généralisé, sans que l’on voie, au début, la moindre lumière au bout du tunnel. Depuis, on l’aperçoit, fluctuante, telle une bougie que l’on promène et qui menace de s’éteindre au moindre souffle. Accompagnée de messages divers, à l’attention des parents, des enseignants, des divers corps de métier, et bien entendu des séniors. Les réactions y sont variées. Il vaudrait mieux être devenu sourd, voire aveugle, tant elles sont contradictoires, absurdes, violentes, pour ne pas dire stupides. Personnellement, j’ai choisi d’en sourire, et j’en rigolerais carrément si la situation n’était pas aussi stressante.
Il est facile, depuis son canapé, de taper sur ceux et celles qui tentent de juguler et la pandémie, et nos terreurs légitimes. Il est facile de se proclamer épidémiologiste, chercheur, philosophe, infectiologue, expert international, voire chef d’état, après avoir lu quelques posts sur Facebook, et en avoir publié à son tour.
Qui, du pangolin, de la chauve-souris, ou du laborantin espiègle, pardon, étourdi, a laissé s’échapper ce virus d’un enclos chinois ? Quelle conspiration malveillante a décidé de décimer la population humaine de la planète ? Quel dieu vengeur a choisi de sauver ses élus au détriment des incroyants ? Quel savant fou en a profité pour se faire mousser ? Quels gouvernements corrompus en profitent pour remplir les poches d’élus choisis ? Quel pseudo-savant tente de nous faire croire que ce sont les ondes électromagnétiques, la 5G, et avant cela les radars, les fils électriques, la TSF… qui ont provoqué l’émergence de ce virus, et encore avant cela, celui de la grippe espagnole, celle de Hong-Kong, et pourquoi pas du SIDA tant qu’on y est ? Sans oublier une étonnante et soudaine germanophilie : l'Allemagne sait réagir comme il faut, elle, contrairement à la France. (Et en plus, ça c'est vrai.)
Basta ! Tous ces délires et autres fake news ne font que nous diviser, nous affoler, nous déprimer. J’admire mes copines qui ont quitté les réseaux sociaux afin de préserver leur santé mentale. Cela leur permet de découvrir dans leur messagerie, les blagues et videos qui circulent sur Facebook depuis 4 jours – même si j’avoue que c'est mon addiction à ce réseau qui me permet ces observations-là.
Voyons plutôt le côté positif de la période.
L’inventivité se manifeste : un mode d’emploi de fabrication de masque à l’aide d’un bandana est partagé des milliers de fois. (NB. Pas très utile pour les maladroites de mon espèce, car une fois réalisé, on étouffe, en dessous !).
Des recettes originales sont également diffusées, pour vous réapprendre à cuisiner les restes. Mes copines en gloussent, j’en suis sûre, cela fait longtemps qu’on sait faire ça, nous autres "séniors " (erk, je hais ce terme !). Utile pour les gamines, en revanche ! Et, entre copines, entre amis, on ne cesse de s'envoyer des images de nos réalisations culinaires. Et tant pis pour les kilos qui s'accumulent sur nos hanches : rien qu'à les regarder on grossit !
Tarte aux poires et chocolat
de ma chère cousine de Cahors
de ma chère cousine de Cahors
crédit photo © Denise Malicet
La solidarité se manifeste : on échange les bons plans, les adresses des magasins qui livrent à domicile, on soutient les petits producteurs locaux, on favorise les circuits courts, nos commerces de proximité. On se rend de petits services entre voisins, on fait des courses pour ceux ou celles qui préfèrent ne pas sortir de chez eux, etc.
Les moins écolos ouvrent les yeux : ils entendent enfin le chant des oiseaux, apprennent même à les identifier ; ils apprécient le rôle des arbres, celui de la végétation aussi – peut-être en arriveront-ils à comprendre l’erreur d’embaucher Attila en guise de jardinier. Dépouiller ainsi un talus le rendra ultra-vulnérable en cas d’épisode méditerranéen :
En revanche, on apprécie à nouveau la cueillette des fleurs sauvages qui, à l'instar de la mauvaise herbe, "poussent en liberté dans les jardins mal fréquentés".
La région, la ville, le village prennent la main : les maires s’occupent du bien-être et de la santé de leurs administrés, au risque parfois de déplaire à l’État. Les habitants se disent : "Qui, mieux que nos élus locaux connaissent le terrain ?" Cela risque de remettre en question certaines prérogatives nationales, plus tard…
Et voilà… j’en arrive à l’après. S’il y en a un, d'après, comment le vivrons-nous ? Quels seront nos premiers gestes, nos premières décisions ? Vous avez chacun et chacune votre réponse. Je l’attendrai en commentaire avec la plus grande patience. On a encore tout son temps, après tout !
Quoi qu'il en soit, gardez-vous en bonne santé, et sachez qu'au delà de la dérision je pense avec affection à tous ceux et celles qui sont dans la peine.
Quoi qu'il en soit, gardez-vous en bonne santé, et sachez qu'au delà de la dérision je pense avec affection à tous ceux et celles qui sont dans la peine.
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NB. Reçu ceci aujourd'hui, et je me demande si le contenu sera bien conforme à l'image de la boîte !
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