En vol

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Image de la superbe chaise de l'artiste SAB

vendredi 1 mars 2013

LULI BARZMAN et LA PROVIDENCE



L’an dernier j’ai rendu compte, ici même, de l’expo photo de Luli Barzman, intitulée  TUTU DANS LA VILLE.

L’artiste récidive cette année, au même endroit, et c’est un nouveau bonheur que de découvrir ces travaux si originaux, regroupés sous le titre :

FRUTOPIES ET AUTRES PASSIONS



J’ai eu hier la chance de les admirer sous la houlette de leur auteur, qui en a révélé les dessous à un trio de privilégiées. Vous trouverez en bas de page un compte-rendu, paru sur Art Côte d'Azur. 

En ce qui me concerne, j’ajouterai à cette interview et à ces commentaires, mon petit grain de sel fantaisiste, pour vous inciter à y aller, si ce n'est déjà fait. Et, si vous êtes trop loin, à guetter ses prochaines expositions, ailleurs. 

C’est une marque de la providence, à laquelle je ne crois pas toujours, que de permettre à de tels clichés de pénétrer dans notre vie.

Considérez le contexte actuel : on ne nous parle que de trucs horribles, de suppression d'emplois, d’augmentation d’impôts, de baisse des revenus, de chômage, de crise, de suicides, bref, de quoi se flinguer rien qu’en allumant la télé à l’heure des nouvelles. Évitons.

Les artistes ne sont plus ce qu’ils étaient. Si certains continuent à mourir de faim en silence, on nous gave du détail des sommes faramineuses que reçoivent les acteurs. On nous étale plein écran le chiffre des ventes d’auteurs de best-sellers, dont les marchands de livres mettent la dernière publication en vitrine, et rien d’autre à côté – quel intérêt, sinon celui de faire des sous ? Vous me direz que là, je suis verte d’envie. 

Même pas. Je sais que c’est la loi du genre, et comme j’aime faire ce que je fais, je n’ai aucune raison de me plaindre. 

En revanche, je suis éblouie par le talent de ceux, qui, comme Luli Barzman, privilégient l’humain dans ce qu'il a de plus authentique. 

Parvenir à transmettre en une image de tels moments d'une relation vraie avec un modèle anonyme qui a posé pour le plaisir, pas pour de l'argent ; parvenir à traduire l’émotion des corps libérés des contraintes et des diktats de la mode – ses personnages sont naturels, au naturel ; parvenir à montrer en couleur, et sur fond noir, la relation intime des corps nus avec la nature et ses fruits, sans mièvrerie, bien au contraire avec vigueur, voilà qui est sans prix, c'est à dire, inestimable*. 

En sortant de cette visite, les yeux pleins de fruits, de palmes, de branches d’olivier, j’ai soudain vu les choses à travers des lunettes plus roses, et, en remontant l’avenue Jean Médecin, j’ai royalement déposé quelques piécettes dans l’étui à guitare d’un musicien de rue qui jouait, fort bien, cette chanson qui depuis me trotte dans la tête. Allez – écoutez-la aussi, en attendant de vous en mettre plein les mirettes à La Providence.  Courez-y, l’expo dure encore trois semaines, jusqu'au 24 mars.  Vous m’en direz des nouvelles.

EXPOSITION 
au

Centre Culturel
LA PROVIDENCE
8 bis rue Saint-Augustin
dans le Vieux Nice
tel : 04 93 80 34 12


TOUS LES JOURS sauf le weekend, de 15 h à 19 h - le vendredi jusqu'à 18 h. Entrée libre et gratuite. 

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Lisez ce qui est paru sur Art Côte d’Azur. au sujet de cette exposition. 

Mais abordable, si vous souhaitez en acquérir. 

2 commentaires:

  1. Très chouette ton petit article pour compléter l'interview - ça donne envie d'aller voir l'exposition et quel régal la chanson "Les feuilles mortes" surtout interprétée par Montand !!J'adore !
    Merci Cathie
    Georgette

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  2. Ces nues aux fruits sont de toute beauté, et d'une sensuelle délicatesse. J'admire et en même temps l'insolente et juteuse jeunesse transperce mon âge avec une intense cruauté. C'est sans doute pour cela qu'on a aussi envie de pleurer. Albert

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