Oui, en effet, pourquoi faire compliqué,
quand le simple peut avoir un tel goût ?
Il y a quelques années déjà, peu de temps après son
ouverture, j’avais chanté les louanges d’un restaurant niçois que je venais de
découvrir. Mon blog n’existait pas encore, et l’article était paru sur celui de
Marie-Claire Maison.
C’était en 2009. Il ne vous échappe pas que cela fait
presque 5 ans de cela, et miracle des miracles, voilà que non seulement
l’endroit existe toujours, mais qu’en plus
il n’a rien perdu de ses atouts, comme pour démentir ce que j’écrivais
alors : « Quand un restaurant s’avère raisonnable, authentique et bon,
mieux vaut réserver sa table une semaine à l’avance, comme à Paris – car,
souvent, il ne garde pas longtemps ces qualités. »
Cinq ans après, je vais continuer à recommander LA ROSSETTISSERIE, rue Mascoïnat, dans le Vieux Nice. Si je me suis habituée à en
prononcer le nom, je suis sûre que vous y parviendrez aussi, surtout après y
avoir mangé !
Dans ce qui fut une boulangerie du quartier de la
Place Rossetti, le décor est toujours aussi agréable, avec ses meubles de
famille, son sol en carreaux de ciment décorés, et sa belle table d’hôte. Aux
murs, en ce moment, de belles images de l’artiste niçoise Sylvie T. que je vous
engage aussi à admirer.
Depuis que j’en avais parlé, le lieu s’est agrandi. Il
y a à présent, en plus de la salle qui est au niveau de la rue, une grande
salle dans l’ancienne cave. Elle a un cachet très particulier et permet la privatisation
du restaurant pour des fêtes en tous genres.
Sur une ardoise, dehors et dedans, la liste des plats.
Simple comme un petit pain, et attirante par ses prix : Le choix est donné
entre plusieurs viandes rôties (poulet, veau, bœuf, agneau ou porc, dont la
provenance européenne est clairement affichée) –, accompagnées de pommes
sautées, de purée maison (inégalable), de ratatouille ou de mesclun. Ce, pour
le prix étonnant de 14 ou 15 euros.
Mais surtout, on est totalement bluffé par la qualité de
ce lieu. L’accueil y est chaleureux, naturel, dénué de toute prétention ou
artificialité. On voit opérer le chef derrière le bar qui sépare la cuisine de
la salle. Deux jeunes, efficaces et attentionnés, l’aident en salle. Tout
roule, tranquillement. Et lorsque les plats arrivent, on est encore plus
étonné. Le contenu des assiettes est copieux, et surtout délicieux. L’agneau
rôti, l’énorme demi-poulet sont parfaitement cuits, savoureux, et leur
accompagnement cuisiné comme à la maison. Pas la moindre trace de surgelé sur
nos papilles.
Surprise, le plat choisi a été précédé d’une petite
salade de mesclun et de tomates, dont on devine qu’ils proviennent du marché,
tout proche, du Cours Saleya. La carte des desserts est agréable aussi. Ils
sont sans prétention, mais goûteux et peu onéreux. Le tout est un régal, arrosé
d’un agréable Côtes de Provence.
C’est sûr, vaut mieux aimer la viande. Ou le poulet.
Mais dans ce cas, on est comblé.
Je vais continuer à me répéter, mais en même temps à me
réjouir de ce que mes vœux de 2009 aient été exaucés : Le chef,
Jean-Michel Caruana n’a rien changé à sa recette. Le lieu est resté
authentique, abordable, sympathique, accueillant, pas chiqué pour deux sous, et
délicieux.
En plus, il est ‘foreigner-friendly’
car le personnel (scandinave) y parle toujours anglais parfaitement. Du reste, l’adresse
figure dans de nombreux guides étrangers, et l’on y entend parler bien d’autres
langues que le nissart. Mais j’invite
tous ceux de mes compatriotes et concitoyens qui ne le connaissent pas encore à
le découvrir, et à en partager les délices. Faut quand même pas tout laisser
aux autres, n'est-ce pas ?
La Rossettisserie 8, rue Mascoïnat 06300 – NICE
tel : 04 93 76 18 80
Formidable. Une article qui met l'eau à la bouche, Catherine !
RépondreSupprimerJoseph :)