Il n’y a guère de plus bel
arbre que l’olivier. Généreux, il nous offre à la fois l’argent de ses feuilles
et le régal de ses fruits. J’aime, moi, l’olive sous toutes ses formes. Et
celle que je préfère, c’est naturellement la petite olive noire de Nice, qui
bénéficie d’une AOP, Appellation d’Origine Protégée, dont l’huile est d’un goût à nul autre pareil.
Ce petit billet pour vous
faire découvrir l’endroit où elle est chouchoutée par des amoureux
enthousiastes de ses vertus. En effet, j’ai eu le privilège rare de faire la
connaissance de Monique Brault, qui, en plus d’être écrivain, la preuve,
ceci :
...est avec son mari Lionel à
la tête du Domaine de la ROYRIE, entre Grasse et Cabris.
Une visite de leur
oliveraie, même par un temps de printemps glacé, est une fête en soi. Il faut
les écouter parler de leur passion, c’est un régal aussi puissant que de goûter
leur production !
J’ai moi-même grandi entourée
d’oliviers. Mais, citadine que je suis devenue, j’avoue ignorer tout, ou
presque, de l’art de les soigner. Ainsi, je viens seulement d’apprendre que de
les tailler vigoureusement au cours de leur longue vie modifiait le goût de leurs fruits, en développant la
production de polyphénols. Si, si.
Donc, dans les pays où la quantité prime sur
la qualité, on taille moins les arbres, et la production en est plus
volumineuse. L’olive devient plus grasse : il fallait bien remplir les
amphores qui voyageaient sur la Méditerranée à l’époque où l’huile d’olive
était le corps gras le plus utilisé.
Autre chose : une
huile faite à partir d’olives récoltées en début d’hiver n’a pas le même goût
que celle qui provient d’olives tardives. Un peu comme les vendanges ?
Et savez-vous qu’un olivier
garde à son pied une réserve de près de 1000 litres d’eau, telle une poire pour
la soif ? C’est dingue, non ? J’en suis restée baba, tout comme les
autres innocents qui m’entouraient. Comment avons-nous pu vivre si longtemps en
l’ignorant ? Tss tss.
Bref, je ne vais pas poursuivre
ce cours magistral, parce que je ne suis pas sûre de tout avoir bien écouté,
occupée que j’étais par mes pieds qui gelaient, et surtout distraite par le spectacle de
cette nature si naturelle. Ah, mais, c’est que j’ai oublié l’essentiel : à
la ROYRIE c’est le bio qui règne.
Label AB, SVP. Et quand on sait la galère que cela représente de l’obtenir, on
a envie de doublement adouber ce couple-là !
En effet, pour chasser la mouche gourmande, il convient de passer chaque feuille (enfin, vous me comprenez) à l'argile blanche, histoire de leurrer la sale bête – alors quand je pense au mal que me donnent déjà mes trois dipladenia, que je me contente de pulvériser d'un mélange d'eau et de savon noir pour dissuader les pucerons de me les croquer, je dis chapeau les Brault !
En effet, pour chasser la mouche gourmande, il convient de passer chaque feuille (enfin, vous me comprenez) à l'argile blanche, histoire de leurrer la sale bête – alors quand je pense au mal que me donnent déjà mes trois dipladenia, que je me contente de pulvériser d'un mélange d'eau et de savon noir pour dissuader les pucerons de me les croquer, je dis chapeau les Brault !
Résultat chez eux : un décor que
j’adore, fait d’herbes folles et de nids à insectes – j’oublierai les
couleuvres de Montpellier* qui m’ont été mentionnées, elles ne me rendent pas
pour autant le domaine plus attrayant, heureusement, vu le froid, elles
devaient roupiller dans un coin de rocaille –, qui permettent aux arbres de
ressembler à ceux du Jardin des Hespérides... On y trouve même la pomme d'amour, et la belle bigarade chère à mon coeur. Et je délire à peine.
Sur place, on trouve aussi une boutique pleine de trésors que l’on voudrait goûter tous à la fois, tant
ils sont appétissants.
Allez, l’essentiel, c’est
quand même de pouvoir repartir avec une petite provision de ces produits faits
maison.
Pour les gourmands, voilà ici tous les détails utiles. Et pour ceux qui
visiteront Grasse, la boutique 4, Place aux Aires sera un must absolu.
Bonne dégustation !
88, chemin des Hautes Ribes,
06130 GRASSE
Tel : 04 93 36 83 71 et 06 70 04 95 62
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire