En vol

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Image de la superbe chaise de l'artiste SAB

mercredi 6 mars 2019

CRIQUET OU CRIQUETTE ?

Dans la série «  Ne craignons pas le ridicule », je vous convie à criquer, pardon, à cliquer directement sur ce lien, et à prendre quelques secondes pour écouter ce morceau jusqu’à son joli refrain. 

C'est fait ?
Bravo. Joli, non ;-) ?

Venons-en au fait, qui est, une fois de plus, la présence incongrue d'un bel insecte sur ma terrasse. 
Cela fait quelque temps que je le vois émerger du caisson ajouré qui protège le moteur de la clim', sur le coup des deux heures, au moment où le soleil d'hiver est le plus chaud. 

Pris sur le vif !

Il sort lentement, regarde le monde de ses beaux yeux oblongues, et ne prend pas ombrage de ma présence toute proche tandis que je le photographie. 

C'est bien un criquet, je l'ai vérifié, à l'aide de wikipédia, bien sûr, après l'avoir traité de sauterelle pendant quelques jours. Un criquet doré, comme celui ci-dessus. Son nom propre est caelifera. Ce n'est pas non plus un grillon, bien plus rond et foncé, et surtout plus bruyant ! La preuve : 

Grillon (gryllus campestrus)

Sauterelle aux longues antennes

La même source me rappelle que ces bestioles-là sont capables du pire lorsqu'en meutes (?) elle s'abattent sur des récoltes à venir. Je devrais le savoir, elles font partie des plaies d'Egypte dont je persiste à oublier le nombre, mécréante ignare que je suis ! La mienne (le mien ? En plus j'ignore si c'est une fille ou un garçon, est-ce un criquet ou une criquette  ?)  est plutôt du genre "solitaire", et ne semble pas avoir encore dévasté toute seule la moindre feuille de mes précieuses plantations de géraniums et d'hibiscus. Est-elle vraiment phytophage ?

Je l'observe avec patience et intérêt. J'admire ses courtes antennes, ses longues élytres, ses puissantes pattes repliées (au nombre de six !) et la jolie tache  orangée située au niveau de son thorax. 

Au bout d'un moment, Caelifera disparaît dans sa maison d'adoption. Pour revenir le lendemain se dorer au soleil : la couleur ambrée de son corps en est la preuve non-scientifique.


Pour l'instant, je ne lui ai pas donné de surnom. La disparition d'Hortense, mon araignée, m'a appris qu'il valait mieux ne pas s'attacher à ces bêtes-là. Avouons que sangloter en public sur un insecte (considéré comme comestible de surcroît – quelle horreur !) frise le ridicule. 

J'assume, et n'en meurs toujours pas. 
La beauté de la nature me console une fois de plus de la laideur ambiante. 
Pas vous ? 







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