Enfant, je n’avais entendu
parler que de la Corrèze, et la chanson qui l’illustrait le mieux était,
naturellement celle-ci. De passage à
Brive récemment, j’ai pourtant eu le plus grand mal à me faire indiquer le lieu
qui inspira la chanson. La ville était calme et comme endormie sous le grand
soleil de l’été, oublieuse de son chantre.
Plus tard dans ma vie,
pourtant, c’est l’Auvergne qui fit irruption. L’Auvergne et ses volcans,
l’Auvergne et ses fromages,
...mais surtout l’Auvergne et sa coutellerie. Je vécus
mes premières années de professeur à Thiers,
la capitale des couteaux, et y acquis pour toujours le plus grand respect pour cet outil, et surtout pour ceux et celles qui le fabriquent et qui le vendent.
La petite ville, pourtant,
comme tant d’autres, semblait péricliter, son industrie battue en brèche par
les fabricants étrangers de camelote en tous genres… Les marques les plus
connues, y compris le Laguiole, imitées partout, n’importe comment, en perdirent jusqu’à
leur crédibilité.
Et puis voilà que les
couteliers thiernois se mirent à reprendre du poil de la bête. En se liguant
tous ensemble en une confrérie à l’ancienne, ils ont su créer un nouveau modèle
répondant à de strictes exigences de fabrication et de qualité – le rendant
inimitable : le THIERS.
Lors de ma dernière et
récente visite à Thiers, je suis à nouveau passée chez mon coutelier
favori : la maison Chambriard, d’où proviennent tous les couteaux de ma
cuisine.
En effet, je ne crois pas avoir
jamais acheté un seul couteau ailleurs depuis le début de ma vie de
« connaisseur », dans les années 70. Ils durent merveilleusement, car
leur qualité est incomparable. Mais, attention ! Il faut leur accorder
tout le respect qu’ils méritent en les disposant sur une barre aimantée pour en
préserver le tranchant.
Pourtant, ce n’est pas la
seule raison qui me pousse, lors de chacune de mes visites en Auvergne, à
franchir le pas de leur belle boutique. C’est plutôt le plaisir extraordinaire
d’écouter tous les membres de cette famille parler de leurs couteaux avec
autant de savoir-faire que d’enthousiasme, et d’amour. Il faut entendre cette
naissance prendre vie dans les paroles d’un Chambriard pour comprendre ce que
signifie la passion du travail bien fait.
C’est ainsi que nous avons
appris la fabuleuse histoire du THIERS, que vous pourrez découvrir à votre tour
sur leur site, en cliquant sur vidéos – même que certaines sont en
anglais, au cas où vous auriez envie d’un peu plus d’exotisme !
Il y a tout de même un gros
problème qui se pose à chaque fois que j'écoute les Chambriard : comment ne pas en
acheter de manière déraisonnable ? On a envie d’en offrir à tous ses
proches, en sachant bien qu’il faudra se faire remettre une petite pièce en
échange, pour que le couteau ne « coupe pas l’amitié » - une vieille
superstition que je n’ai jamais vue avérée.
Alors, on observe, on
soupèse, on compare – manche en bois, en acier forgé, en ébène, en os, en
corne ? Lame en acier au carbone ou inoxydable ? Regardez donc une
partie du choix offert, et vous comprendrez le dilemme !
Pour finir, sur les conseils de Mme Chambriard, on en choisit plusieurs, dont un à la lame fine, qui permettra de peler sans aucune difficulté les
meilleures tomates du monde,
...celles de Gaby, à qui je dédie une autre
chanson, à lui, mais aussi à tous mes autres amis (et amies) auvergnats et bourbonnais à la générosité sans pareille.
Et pour ne pas faire de
jaloux, je vous propose de trinquer, à l’aide d’un bon Saint-Pourçain, ou en se
déplaçant vers le sud, d’un Cahors capiteux, à la santé de tous ces terriens
discrets, dont la fidélité est aussi solide que la lame d’un Thiers.
---------------------------------------
Quelques bonnes adresses, et à voir en Auvergne :
LE CLOS GOËLLE
FROMAGERIE DE RIS (Puy Guillaume)
MUSÉE DE LA CÉRAMIQUE À LEZOUX
LE GOUR DE TAZENAT
MUSÉE D'ART ROGER QUILLOT à Clermont-Ferrand
LE CLOS GOËLLE
FROMAGERIE DE RIS (Puy Guillaume)
MUSÉE DE LA CÉRAMIQUE À LEZOUX
LE GOUR DE TAZENAT
MUSÉE D'ART ROGER QUILLOT à Clermont-Ferrand
MERCI POUR LA LECON D'AFFUTAGE..........ET POUR AVOIR MENTIONNE LE VIN DE CAHORS..........
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerLa région de Cahors ferait l'objet d'un article à elle toute seule - et pas que pour son vin !
RépondreSupprimer(J'ajoute en passant que la coutellerie Chambriard a un catalogue téléchargeable sur son site, que les commandes sont possibles et livrées dans des délais très raisonnables. Y penser pour les cadeaux de fin d'année, mais enfin, il y a le temps !)
Tout à fait prometteur, pour moi qui cherche toujours des couteaux "qui coupent". Je suppose qu'on peut les acheter sur internet, quand on n'a pas l'intention de faire le voyage jusqu'à Thiers...
RépondreSupprimerBien sûr qu'on peut les acheter de loin en les choisissant sur le catalogue, ils sont envoyés très vite et très sûrement - Bon rapport qualité prix, aussi, et "service après-vente" garanti !
RépondreSupprimer