En vol

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Image de la superbe chaise de l'artiste SAB

mardi 7 août 2012

TOI L’AUVERGNAT


Enfant, je n’avais entendu parler que de la Corrèze, et la chanson qui l’illustrait le mieux était, naturellement celle-ci. De passage à Brive récemment, j’ai pourtant eu le plus grand mal à me faire indiquer le lieu qui inspira la chanson. La ville était calme et comme endormie sous le grand soleil de l’été, oublieuse de son chantre.  

(petit clin d'oeil... aux porteurs de noms en EIX)

Plus tard dans ma vie, pourtant, c’est l’Auvergne qui fit irruption. L’Auvergne et ses volcans, l’Auvergne et ses fromages, 


...mais surtout l’Auvergne et sa coutellerie. Je vécus mes premières années de professeur à Thiers, la capitale des couteaux, et y acquis pour toujours le plus grand respect pour cet outil, et surtout pour ceux et celles qui le fabriquent et qui le vendent.

La petite ville, pourtant, comme tant d’autres, semblait péricliter, son industrie battue en brèche par les fabricants étrangers de camelote en tous genres… Les marques les plus connues, y compris le Laguiole, imitées partout, n’importe comment, en perdirent jusqu’à leur crédibilité.

Et puis voilà que les couteliers thiernois se mirent à reprendre du poil de la bête. En se liguant tous ensemble en une confrérie à l’ancienne, ils ont su créer un nouveau modèle répondant à de strictes exigences de fabrication et de qualité – le rendant inimitable : le THIERS.

 

Lors de ma dernière et récente visite à Thiers, je suis à nouveau passée chez mon coutelier favori : la maison Chambriard, d’où proviennent tous les couteaux de ma cuisine.


En effet, je ne crois pas avoir jamais acheté un seul couteau ailleurs depuis le début de ma vie de « connaisseur », dans les années 70. Ils durent merveilleusement, car leur qualité est incomparable. Mais, attention ! Il faut leur accorder tout le respect qu’ils méritent en les disposant sur une barre aimantée pour en préserver le tranchant.

Pourtant, ce n’est pas la seule raison qui me pousse, lors de chacune de mes visites en Auvergne, à franchir le pas de leur belle boutique. C’est plutôt le plaisir extraordinaire d’écouter tous les membres de cette famille parler de leurs couteaux avec autant de savoir-faire que d’enthousiasme, et d’amour. Il faut entendre cette naissance prendre vie dans les paroles d’un Chambriard pour comprendre ce que signifie la passion du travail bien fait.

C’est ainsi que nous avons appris la fabuleuse histoire du THIERS, que vous pourrez découvrir à votre tour sur leur site, en cliquant sur vidéos – même que certaines sont en anglais, au cas où vous auriez envie d’un peu plus d’exotisme !



Il y a tout de même un gros problème qui se pose à chaque fois que j'écoute les Chambriard : comment ne pas en acheter de manière déraisonnable ? On a envie d’en offrir à tous ses proches, en sachant bien qu’il faudra se faire remettre une petite pièce en échange, pour que le couteau ne « coupe pas l’amitié » - une vieille superstition que je n’ai jamais vue avérée.

Alors, on observe, on soupèse, on compare – manche en bois, en acier forgé, en ébène, en os, en corne ? Lame en acier au carbone ou inoxydable ? Regardez donc une partie du choix offert, et vous comprendrez le dilemme !



Pour finir, sur les conseils de Mme Chambriard, on en choisit plusieurs, dont un à la lame fine, qui permettra de peler sans aucune difficulté les meilleures tomates du monde,



...celles de Gaby, à qui je dédie une autre chanson, à lui, mais aussi à tous mes autres amis (et amies) auvergnats et bourbonnais à la générosité sans pareille.
Et pour ne pas faire de jaloux, je vous propose de trinquer, à l’aide d’un bon Saint-Pourçain, ou en se déplaçant vers le sud, d’un Cahors capiteux, à la santé de tous ces terriens discrets, dont la fidélité est aussi solide que la lame d’un Thiers.

Comment donc terminer autrement qu'ainsi ?  

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5 commentaires:

  1. MERCI POUR LA LECON D'AFFUTAGE..........ET POUR AVOIR MENTIONNE LE VIN DE CAHORS..........

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. La région de Cahors ferait l'objet d'un article à elle toute seule - et pas que pour son vin !

    (J'ajoute en passant que la coutellerie Chambriard a un catalogue téléchargeable sur son site, que les commandes sont possibles et livrées dans des délais très raisonnables. Y penser pour les cadeaux de fin d'année, mais enfin, il y a le temps !)

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  4. Tout à fait prometteur, pour moi qui cherche toujours des couteaux "qui coupent". Je suppose qu'on peut les acheter sur internet, quand on n'a pas l'intention de faire le voyage jusqu'à Thiers...

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  5. Bien sûr qu'on peut les acheter de loin en les choisissant sur le catalogue, ils sont envoyés très vite et très sûrement - Bon rapport qualité prix, aussi, et "service après-vente" garanti !

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