En vol

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Image de la superbe chaise de l'artiste SAB

dimanche 31 décembre 2017

DES YEUX POUR RÊVER


2018 !


Voilà, une nouvelle année s’ouvre devant nous. Bien entendu, je la souhaite claire et douce à tous les visiteurs de ce blog, et même aux autres. Que les nuages gris de 2017 se fondent dans un avenir plus doré. 

Pour une fois, et pour la commencer, je ne vais pas juste exprimer ma gratitude, mais un souhait, et un regret – l’ordre de ces termes pouvant être inversé. Ce qui suit expliquera aussi mon silence prolongé sur ce même blog.

samedi 18 novembre 2017

DÉMAQUILLONS-NOUS !




Voilà une injonction qui fait suite à la vague de protestations contre le harcèlement. 

Il était bien temps que toutes et tous (car ce dernier ne blesse pas que des femmes) se révoltent contre une plaie semblable à celle que subissent certains enfants et adolescents en milieu scolaire, sans jamais oser en parler. Les raisons sont les mêmes : la loi du plus fort est toujours la meilleure ; la parole du faible se retournera contre lui. Et contre elle. Ceci est intolérable.

mercredi 8 novembre 2017

À PROPOS DE LA "FÉMINISATION" DE LA LANGUE

Dans ce pays, nous adorons la polémique, c'est bien connu. La dernière en date concerne la féminisation de la langue, qui est accusée de favoriser les hommes, en raison de son accord systématique avec le  genre* masculin. 
Outre celle concernant l'écriture inclusive, diverses modifications sont proposées, comme "la règle de la proximité" ou "du plus grand nombre". Vous en lirez les détails partout sur le net. 


Il se trouve que, grâce à l'auteur Laurence Dionigi,  j'ai été sollicitée par Nice-Matin pour donner mon avis à ce sujet. J'ai tenté de le formuler clairement. Il a été restitué avec honnêteté, mais de manière très concise. Je ne fais pas le poids face au reste de l'article ci-dessous, et aux arguments avancés par des femmes engagées avec sincérité dans ce débat. 


lundi 6 novembre 2017

LES HISTOIRES DE FRANZ, UNE HISTOIRE D’IMPATIENCE.


 

Précédemment, j'ai dit, ici même, que j'attendrais la parution de ce titre de Martin Winckler en édition poche avant de me le procurer, et d’en rendre compte.

Il semble que l’impatience d’en savoir plus sur les héros d’Abraham et fils ait prévalu, permettant la lecture de ce qui va suivre.

Impatience est en effet le terme approprié pour résumer le sentiment qui saisit le lecteur* au fil de ce récit très original.

vendredi 20 octobre 2017

FACILE, SIMPLE, DIFFICILE, OU COMPLIQUÉ ?


Vous qui êtes adroits, vous n'avez sûrement pas les mêmes problèmes que moi avec la manipulation de certains emballages, qui affichent cependant un message très encourageant : "Ouverture facile".

lundi 2 octobre 2017

FESTIVAL DU LIVRE DE MOUANS-SARTOUX ET AUTRES ÉVÉNEMENTS...

Deux dates sont à cocher sur mon agenda d'octobre – et j'espère sur le vôtre : 


1) Vous pourrez me retrouver à nouveau au Festival du Livre de Mouans-Sartoux, le dimanche 8 octobre, sur le stand B089 de L'ESPACE BEAUX LIVRES - ce qui est logique pour présenter EUGÈNE FIDLER - TERRES MÊLÉES. 

Tous les détails de ce festival sont sur son site : ICI.

Vous trouverez la liste des auteurs présents, les événements annoncés, le plan des lieux, les spectacles, les animations etc.



(Attention, je n'y serai pas le samedi, contrairement à ce qui y est annoncé, mais uniquement le dimanche.)

~ ~ ~ ~ ~ ~ 

2) Le lundi 16 octobre, je serai au Cros de Cagnes,  invitée par l'association RENCONTRE DES ARTS








Le vernissage commencera à 18:00, et mon intervention débutera aux alentours de 19:00. Le lieu exact : dans la salle des mariages de la mairie annexe, à l'angle de la Promenade de la Mer et de l'avenue des Oliviers. 

Ce sera avec grand plaisir que je rencontrerai ici ou là mes lecteurs et lectrices (pas d'écriture inclusive ici !) ne serait-ce que pour bavarder un moment et prendre connaissance de leur dernier coup de cœur artistique ou littéraire. Les miens... vous les connaissez !

À bientôt ?




dimanche 24 septembre 2017

ABRAHAM ET FILS, de Martin Winckler : UN HYMNE À LA LECTURE.




Présentation de l'éditeur :
Un jour du printemps 1963, une Dauphine jaune se gare devant le monument aux morts, sur la grand-place de Tilliers, petite ville de la Beauce. Elle transporte Abraham Farkas, médecin rapatrié d'Algérie, proche de la cinquantaine, et son fils Franz, âgé de neuf ans et demi. Abraham n'a qu'une seule préoccupation : son fils. Franz, lui, en a deux : son père et la lecture. Leur vie a été brisée un an plus tôt par un "accident" qui a laissé Franz amnésique et dont Abraham ne lui parle jamais. Ils s'installent rue des Crocus, dans la grande maison où Abraham va se remettre à travailler. Ils vont devoir apprendre à vivre avec le reste du monde et à lui faire face, ensemble et séparément...

Bien sûr, les fidèles de Martin Winckler se seront précipités sur ce livre dès sa sortie, chez POL, en février 2016.  Les plus fauchés, et néanmoins fans, auront peut-être attendu qu’il paraisse en édition de poche pour le lire. Leur patience aura été récompensée : quelle merveille que cet « Abraham et fils » ! Les deux personnages auxquels le titre fait référence sont aussi attachants l’un que l’autre. Le père, Abraham Farkas, est médecin. Un de ces généralistes en voie de disparition dont on rêve qu’ils continuent de nous soigner. Le fils ? Eh bien, le petit Franz a neuf ans au moment où l’histoire commence, et il est amnésique depuis l’attentat auquel il a survécu, à Alger, et qui a coûté la vie à sa maman. Le père et le fils sauront-ils surmonter ce double traumatisme ?

lundi 18 septembre 2017

SAINT LÉGER, VILLAGE DE JUSTES


Je publie à nouveau cet article, publié initialement en 2011 dans les numéros 85 & 86 de la revue LOS MUESTROS, dirigée par le regretté Moïse Rahmani. 

Après les cérémonies qui ont eu lieu à Saint-Martin Vésubie il n'y a pas si longtemps, il me semble utile de rappeler que SAINT-LÉGER a été un véritable village de Justes pendant la guerre, puisque aucun des Juifs qui s'y étaient réfugié n'a été arrêté : les villageois y ont partagé leurs tickets d'alimentation, et tout courrier qui arrivait par hasard à Puget-Théniers pour un de ces réfugiés, repartait illico avec la mention "inconnu à cette adresse". Le réseau de soutien n'a connu aucun maillon faible. 
À présent, (re)découvrez l'article, et le témoignage rare qui le suit. 


UN SOUVENIR BIEN CACHÉ
SAINT-LÉGER, 1942-1944
En hommage à Yvonne Douhet, née Fournier
(1917-1993)
Récit confié par sa fille, ma collègue et amie, 
Marie-José Blondé
(22 janvier 1939 - 15 septembre 2017)
RIP

Marie-José Blondé, née Douhet

lundi 4 septembre 2017

L’ÉCRITURE INCLUSIVE EXCLUT-ELLE ?



Image prise sur ce site 

Le débat semble très vif ces temps-ci à ce propos. Pour ceux et celles (voilà un premier problème à aborder, mais attendez plutôt la fin de cette phrase) qui se demandent ce que c’est, eh bien je dirai simplement que c’est un casse-tête d’écriture qui s’ajoute à un autre.

En ce qui concerne « ceux et celles », c'est une expression que l’on trouve de plus en plus souvent, et que l'on a tort d'utiliser si l’on tient à respecter les règles de l’Académie française, puisque le masculin « ceux » inclut forcément le féminin « celles », qui en devient donc redondant.

Ce qui n’empêche pas icelles de se prendre ladite tête (au singulier, tête, car on en a « chacun et chacune » une) lorsqu’il s’agit d’écrire quelque chose en voulant mettre l’accent sur chacun des deux sexes impliqués, et sur le leur en particulier, à savoir le féminin.

C’est là que les féministes interviennent car elles refusent d'être occultées par ce pluriel masculin, imposé depuis, en gros, le 17ème siècle. Outre le désir d’accorder en genre les noms de fonction – tels que professeur => professeure ; chroniqueur => chroniqueuse, termes auxquels j’avoue m'être habituée – ou bien de préciser comme je l’ai fait plus haut « celles et ceux », leur préconisation est d’utiliser une technique typographique qui montrera bien que les femmes sont incluses dans le terme utilisé. Il s’agit d’introduire un point au milieu du mot, appelé fort justement « point-médian ». 

Vous en êtes surpris·e·s ? Vous venez de voir à quoi ça ressemble. Cela demande une manip’ spéciale sur un clavier d’ordinateur, pas trop compliquée, mais à apprendre tout de même.

Il va de soi que ce point ne peut s’utiliser dans tous les cas, sauf à faire ressembler votre texte à un message en morse ! Pour les autres situations… lisez cet article édifiant, et vous comprendrez tout.  Et même comment écrire « chacun·e »


En tout cas, ça promet de belles échauffourées lors des prochains Dicos d’Or, et une sacrée prise de tête (encore !) aux parents qui feront faire des dictées à leur chère tête blonde – ouf, « tête » reste au féminin singulier, j’en connais qui vont être content·e·s, je dirais même contentes. Mais d’autres ne se sentiront-ils pas exclus, rejetés, stigmatisés ? Et quid de l’accent grave du féminin chère ? On le laisse ? On le supprime ? 
Quelle affaire !

Vous savez quoi ? En lisant ce qui suit, et au vu de ma lenteur typographique ce jour, je me demande si je ne suis pas un peu trop jeune pour apprendre toutes ces nouvelles règles !



~ ° ~ ° ~ ° ~ ° ~ ° ~ 



RAPPEL : Racine du nom (invariable) + point médian + suffixe masculin + point médian + suffixe féminin (+point médian + s, si on est au pluriel)
Ce qui donne donc les constructions suivantes : acteur·rice·s, diplômé·e·s ou professionnel·le·s  quand les mots ne sont pas épicènes, c'est à dire que leur forme ne varie pas entre le masculin et le féminin (artiste, fonctionnaire, guide, secrétaire, etc.)

Exemple pris ici


*****

Réactualisation, le 21 octobre 2017, à l'aide de ces articles :

Dans TÉLÉRAMA. 

Du linguiste Alain Bentolila, dans LE FIGARO. 

De Jacques Billard, dans LE CAUSEUR

Et puis j'ose cette illustration, volée dans Le Canard Enchaîné.






samedi 26 août 2017

POUR ANNE-MARIE CASÈS, MON AMIE.


Anne-Marie Casès. 
Tiaret, Algérie, 1937 - Nice, 2017.
Photo prise en juin 2011 par JL+L. 


ANA, MON AMIE

Tu nous as tous abandonnés le 18 août dernier, après quelques semaines d’indécision… Ta si belle famille en est effondrée, et moi aussi.

Avec la science du retard que tu maîtrisais si bien, tu as attendu que je rentre de mon séjour britannique pour tirer ta dernière révérence, me permettant ainsi d’être présente à tes funérailles – mais je suis si malheureuse que je ne sais si je dois t’en remercier.

Toi qui as lu chacune des lignes que j’ai publiées, sur papier ou sur ce blog, toi qui as accompagné mon écriture avec vigilance, exigence, mais surtout avec une extrême bienveillance, tu détesterais que je parle de toi ici, en public. Ta nature discrète en souffrirait. 
Pourtant, je ne peux m’empêcher de le faire, car tu as été, ma chère Anne-Marie, une lumière pour bien d’autres que moi, et je me dois, je nous dois, de te rendre hommage, ne serait-ce que de manière imparfaite, et subjective.

mardi 8 août 2017

LA PERGOLA, RUE VERDI : UNE ÉTONNANTE MÉTAMORPHOSE

Nice révèle toujours des merveilles insoupçonnées...

Qui s'est promené dans le Quartier des Musiciens, et rue Verdi en particulier, n'a pas manqué de remarquer la magnifique fresque qui orne le fronton de l'entrée de l'immeuble du numéro 36, à l'angle de la rue Guiglia.  




Approchons-nous !

La façade de l'immeuble en lui-même n'avait rien de spécial, beigeasse, sale, elle n'attendait qu'un bon ravalement, heureusement entrepris en faisant appel aux spécialistes : l'entreprise AD AFFRESCO, qui avait déjà été mentionnée sur ce blog, pour son travail sur le Gloria Mansion, rue de France. (Petit rappel, .) 

mercredi 28 juin 2017

À SAINTE-MARIE-DE-RÉ : HOMMAGE POSTHUME

L'île de Ré est une merveille en soi. La découvrir est un de ces bonheurs que réserve l'amitié. Mais au-delà des évidences, et des cartes postales qui suivent, elle a réservé une grande émotion à celle qui se passionne pour la grande et la petite histoire de la Seconde Guerre mondiale. 



Les barrières de châtaignier qui retiennent 
les dunes et le sable s'appellent des ganivelles.




Quelques roses trémières 
dans toute leur gloire


...En visitant le cimetière de Sainte-Marie-de-Ré, je suis tombée en arrêt devant six tombes, celles de  sept "soldats" britanniques,* dont cinq sont morts le 17 juin 1940 et deux autres le 16 octobre 1942. 

lundi 12 juin 2017

VU PAS VU - RUE PAR RUE (suite et fin).

BALADE SUR L'AVENUE BIECKERT




Cette dernière promenade de la saison, accompagnée par l'historienne niçoise Véronique Thuin-Chaudron, a été l'apothéose de la série, dont les deux comptes rendus précédents figurent sur ce blog. 

Si, comme moi, vous ignoriez tout de celui qui a donné son nom à cette petite et néanmoins magnifique avenue, il est temps d'éclairer votre lanterne. Ce monsieur n'était pas niçois de naissance, on l'aura deviné à son nom. En effet, il était né (en 1837) en Alsace, à Barr très exactement, dans une famille assez modeste. Son père était brasseur, et Émile fera fortune dans la bière, en Argentine, avant de venir acheter un "territoire" en terre niçoise, au  flanc de la colline de Cimiez. 



lundi 5 juin 2017

MA MÈRE, CETTE INCONNUE





  
On savait Philippe Labro fou de l’Amérique, on le connaissait autobiographe sensible*, curieux de tout, homme de lettres, de paroles et d’actualité, on a aimé sa plume rigoureuse, fluide et percutante à la fois – tout cela et plus encore – jusqu’à ce que ce dernier récit intime nous rappelle qu’il est également fils de "Justes Parmi les Nations".

Cela, et son titre, pourrait suffire à notre bonheur : ce "livre de sa mère", pour en paraphraser un autre, ne peut que nous parler, bien sûr – d’autant que l’auteur de ce récit annonce d’emblée que les zones d’ombre qui le constituent sont matière à roman. De fait, c’est l’histoire simple des non-dits familiaux communs à tant d’entre nous dont il va être question.

samedi 27 mai 2017

... ILS SÈMENT À TOUT VENT

Ma passion pour les graminées a déjà été l'objet d'un billet sur ce blog. Et voilà qu'avec le mois de mai, elle se réveille sous l'effet d'un courant d'air, et de la rencontre avec ces pissenlits, dont l'image fugace a été volée tout près de chez moi. 



Il suffit d'un souffle pour les disperser, on le sait, et les moins jeunes se souviennent sûrement de la couverture du Nouveau Petit Larousse illustré qui annonçait : "Je sème à tout vent".  






Le contenu de ce volume impressionnant se devait en effet de semer des graines de connaissances qui, à terme, germeraient et produiraient des esprits savants, et qui sait ? cultivés. Joli défi pour un vulgaire pissenlit. Cette plante, dont la définition de mon édition (rare et très poussiéreuse  de 1947) est la suivante : "Genre de composées qui se mangent en salade ; la racine de pissenlit, torréfiée, fournit la fausse chicorée. Manger les pissenlits par la racine, être enterréSyn. de "DENT DE LION". 
(NB : d'où l'anglais, dandelion)